Le nombre de personnes déplacées dans le monde a encore atteint un niveau record en 2020 avec 50,8 millions de déplacés internes dû aux conflits, à la violence et aux catastrophes. La Syrie continue d’être dans le peloton de tête du nombre de déplacés internes. Entre les 6,7 millions de déplacés internes et les 5,5 millions de réfugiés, plus de la moitié des Syriens ont été contraints de fuir à cause de la violence de la guerre depuis 2011. Un conflit, à l’heure de la pandémie de la COVID-19 qui peine à se faire entendre. Malgré tout, les déplacés internes en Syrie sont saturés des bruits de la guerre qui font leur quotidien.
À l’occasion de la Journée internationale des migrants, l’UOSSM donne à entendre les sons de la guerre des déplacés internes et des réfugiés syriens : Dr Jubran Durbas, chirurgien vasculaire et le cœur battant des soignants, Hayan, paysan pris dans le calvaire des camps, Mohamed Hamo, tétraplégique hanté par le bruit des bombes, Shadi Al-Shadeh, marqué par le silence après le fracas.
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L’UOSSM organise ce vendredi 18 décembre de 17h à 19h un live Facebook en présence du Pr Raphaël Pitti, responsable formation à l’UOSSM, Francis Perrin, vice-président d’Amnesty International et Michel Morzière de l’association Revivre qui accompagne les réfugiés en France et des réfugiés syriens Dr Jubran Durbas et Shhadi Al-Shadeh. De Syrie à Paris : exilés, déplacés, le parcours du combattant !
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Guerre et COVID-19, le fardeau des syriens
“Les personnes déplacées vivent dans des camps surpeuplés, des abris d’urgence où l’accès aux soins est peu ou quasi inexistants. Il n’est rendu possible uniquement grâce à l’aide humanitaire des ONG. La pandémie de la COVID-19 ne fait qu’accentuer cette situation d’extrême précarité.” explique le Dr Ziad Alissa, président de l’UOSSM. La guerre et la COVID-19 sont devenus le fardeau des Syrien.nes. Ils font face à des catastrophes qui s’accumulent : les ravages de la guerre qui continuent de faire leur lot de victimes, la COVID-19 qui connaît un pic épidémique dans le nord de la Syrie, sans évoquer l’hiver, toujours aussi redoutée par les millions de déplacés de guerre vivant dans les camps.
Le calme relatif des bombes ne saurait cacher la situation d’extrême urgence des populations. Aujourd’hui, 13 millions de personnes en Syrie ont besoin d’une assistance sanitaire. Les cas de COVID-19 ne font que croître depuis plusieurs semaines dans le nord-ouest de la Syrie avec 17 527 cas recensés début décembre. Les lacunes du système de santé en Syrie sont poussées à de nouveaux extrêmes sous l’impact de la COVID-19. Depuis la mi-septembre, les lits en soins intensifs sont occupés intégralement. La capacité d’accueil n’est pas à la hauteur, avec seulement 162 lits en réanimation pour une population de 4 millions de personnes dont 3 millions de déplacés.