Banniere_NB_urgence_ghouta.png

Le Dr. Amany, pédiatre et directrice d'hôpital à la Ghouta, décrit l'enfer vécu en ce moment par les soignants et civils de la Ghouta et dénonce le massacre qui se déroule sous nos yeux. 

"La situation à la Ghouta est catastrophique, les frappes continuent depuis dimanche, cela fait à peu près 8 jours que nous sommes sous les bombardements de façon continue. Au moment où je vous parle, les bombardements continuent toujours. Nous n’arrivons pas à sortir, les attaques durent 24h/24h.

Nous sommes complètement épuisés, la majorité des blessés sont des femmes et des enfants que l’on retrouve sous les décombres. Les gens sont cachés dans des caves, il n y a pas de nourriture. Une des mères venues à l’hôpital pleurait parce que son enfant n’avait pas mangé depuis 2 jours. Aujourd’hui j’ai pu à peine lui trouver quelque chose à manger. C’est le cas de tous les enfants ici. Face à cela, aucun organisme dans le monde peut se targuer de défendre le droit des enfants, cela n’existe pas, c’est un énorme mensonge.

Nous n’avons plus aucune énergie. Ils ne nous ne restent plus d’équipements médicaux pour prendre en charge les blessés. Ils nous restent très peu de perfusion sanguine. Ils nous manquent des médicaments et ce qui nous reste n’est pas suffisant. Nous essayons de faire des économies, même sur les compresses. La situation est critique, si cela se poursuit, nous ne pourrons pas continuer notre travail en tant que soignants. La situation sanitaire est très mauvaise pour nous, le nombre de blessés est très élevé, ainsi que le nombre de morts. 

Nous sollicitons la communauté internationale depuis 5 ans pour qu’elle nous vienne en aide, mais nous n'avons reçu que quelques convois modestes, qui peuvent à peine couvrir les besoins de 2% de la population et ne suffisent pas à nourrir les enfants de la Ghouta. Lorsque nous avons parlé des cas de malnutrition et de bombardements à la Ghouta, nous n’avons eu aucune réponse. Nous demandions de mettre fin au siège, de laisser les enfants manger à leur faim. Au lieu de voir une amélioration de la situation, nous vivons une accélération des bombardements, qui ciblent les hôpitaux, les centres de santé et les zones habitées. La communauté internationale nous a malheureusement déçue et n’a plus rien à nous offrir. Nous allons tout de même continuer à l'interpeller. Pas pour nous, mais pour nos enfants. Que face aux corps mutilés de nos enfants, les esprits se réveillent. Nous comptons sur la solidarité de la France envers le peuple syrien. Aujourd’hui, nous vivons dans l'attente du massacre de 400 000 civils."

Dr_Amany.jpg

Plus que jamais, le soutien des donatrices et des donateurs est primordial pour permettre une continuité des soins dans les hôpitaux et les centres de santé où opèrent des soignants comme le Dr Amany. De même, pour les enfants en état de malnutrition, qui ont besoin d'être pris en charge au plus vite. 

Si vous n'avez pas encore répondu à cet appel, faites un don pour ces personnes. Elles ont réellement besoin d'aide et vous pouvez faire quelque chose. 

FAITES UN DON, SAUVEZ DES VIES ! <