Les images qui nous parviennent d’Idleb sont terrifiantes ! Des raids aériens et des bombardements, qui frappent sans distinction de cibles... un scénario que les quatre millions d'habitants de la région connaissent déjà. Pour la plupart, ils se souviennent d'Alep, de la Ghouta ou encore de Deraa. Ils ont déjà fui l'enfer, et après avoir vécu dans des conditions déplorables, de nouveau, ils sont pris pour cible. De nouveau, ils vivent l’encerclement, la famine, le manque d’eau, la destruction systématique des structures hospitalières et des lieux de vies.

Laisserons-nous la situation dépasser dans l'horreur celle d’Alep, de la Ghouta ou de Deraa ?

Nombre de structures médicales, humanitaires, éducatives et de services ont été directement ciblées et mises hors-services depuis le 28 avril 2019. Parmi elles, 13 hôpitaux et centres de santé, 24 écoles et deux centres des Casques Blancs à Qal'at al-Madiq et Kafarnabouda. Cinq des installations médicales ciblées étaient partagées avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies. Mais rien ne semble arrêter cette vague des bombardements meurtriers, qui a entraîné la mort de plus de 143 civils. Un bilan catastrophique !

Autre conséquence des bombardements, des dizaines d’établissements médicaux fonctionnent à présent au ralenti de peur d’être également pris pour cible. Ils ne reçoivent que des cas critiques, alors que plus de 1 million de personnes dépendent de l'aide humanitaire dans la région. Les cliniques mobiles sont incapables d'atteindre les personnes tout juste déplacées, impuissantes face aux bombardements incessants. Le système de santé est complètement saturé.

Sans compter que les hôpitaux et centres de santé manquent de tout ! Pas étonnant lorsque l’on sait que le nombre d'habitants a augmenté d'environ 300% depuis 2011 et plus de la moitié d'entre eux sont des déplacés. La région accueille plus de réfugiés que l'ensemble de l'UE, des États-Unis, du Canada et de l'Australie, tous regroupés sur 6000 km². Et dans ces 6000m², un million d'enfants vivent dans la violence et s'apprêtent à subir les attaques meurtrières.

Une fois de plus, dans ce conflit qui dure depuis huit ans, les grandes victimes sont les civils. Bombardés, terrorisés, ils n'ont que le choix du départ. Ils sont déjà plus de 270 000 à fuir ce cauchemar humanitaire. Or, cette fois, ils n’ont nulle part où aller. Exode vers la Turquie, qui abrite déjà trois millions et demi de réfugiés ? Ils sont pris au piège dans cette prison à ciel ouvert.

Il est absolument essentiel de ne pas rester paralysé. Nous devons dès maintenant agir pour que les structures médicales disposent d'une quantité suffisante de médicaments et de consommables médicaux et plaider pour que les couloirs humanitaires ne soient pas bloqués. Ne laissons pas les habitants d'Idleb à la merci des bombardements. Avec l'UOSSM, vous pouvez soutenir les structures médicales, les soignants pour prendre en charge les immenses besoins humanitaires. Vous pouvez leur donner les moyens d’agir.

Comment les structures de santé touchées et défaillantes vont-elles pouvoir secourir les centaines de milliers de déplacées par les bombardements ? Aidez-nous à éviter la catastrophe humanitaire !

Plus que jamais les civils ont besoin de votre aide !