En Syrie, des familles meurent de froid sous les tentes, les hôpitaux sont détruits par les bombardements, les soignants sonnent l’alerte. Les personnes déplacées, dont la moitié sont des enfants, se réfugient dans des tentes boueuses près de la frontière turque et font face à des températures glaciales. Il y a un véritable manque d’équipements médicaux, de médicaments et de structures de santé pour apporter des soins adéquats à ces déplacés.

Témoignage du Dr Housam Adnan, de notre hôpital à Afrin - 13 février 2020


“Aujourd’hui, la petite Iman est arrivée au sein de notre hôpital à Afrin. Son père l’a portée durant 2 kilomètres dans le froid. Elle souffrait de problèmes respiratoires mineures.

Il a tout essayé pour la garder au chaud la serrant fort contre lui. Il a commencé à marcher à 5h du matin faisant face à la neige et le vent, à travers les ruines de sa ville. Il n’avait que des chaussures usées. Ses mains et ses pieds étaient gelés.

Il a marché durant 2 heures avant d’atteindre notre hôpital. Nous avons dû la tirer pour la prendre de ses bras. Nous avons découvert son visage d’ange, souriant. Mais elle ne bougeait plus. Elle était morte depuis au moins 1h, tuée par le froid et l’indifférence internationale. Je me sens faible et impuissant face aux larmes de ce père qui vient de perdre sa fille dans ses bras.”

L'UOSSM a renforcé son dispositif d'urgences et met tout en oeuvre pour être au plus près des déplacés, mais les besoins sont énomes. Votre aide, de quelque nature quelle soit, nous est précieuse : partagez, faites un don, dévenez bénévole, suivez-nous !