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Il s'appelait Abdulrahman Ismail et était membre de l'équipe héroïque de l'UOSSM à la Ghouta. Il avait 28 ans. C'est avec tristesse et colère que nous avons appris son décès le 20 février 2018 lors d'une attaque aérienne sur un hôpital. Ce jeune père de deux enfants se confiait aux équipes de l’UOSSM quelques minutes avant l'attaque : « Je suis à coté d'un hôpital, j'espère qu'il y a des endroits pour s’abriter pas loin. La situation est horrible en ce moment. Il y a des raids aériens et des bombardements en permanence, nous n'arrivons même pas à en dénombrer combien. Je ne sais pas si nous devons les fuir... Je ne sais pas quoi dire. »

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Huit installations médicales ont été attaquées hier dans l'Est de la Ghouta. Au total, 13 hôpitaux ont été visés en seulement 48 heures. Plus de 127 frappes aériennes ont ciblé la Ghouta orientale hier, avec utilisation de barils explosifs illégaux et s’accompagnant d'innombrables tirs de mortiers et d'artillerie.
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L'infrastructure médicale dans la Ghouta, déjà bien endommagée auparavant, est aujourd’hui paralysée. Au moins 200 civils ont été tués et on dénombre plus de 700 blessés au cours des deux derniers jours. Beaucoup de victimes sont des femmes et des enfants.
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Installations médicales ciblées le 20 février :
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1) Ibn Al Nafees PHC (soutenu par l’UOSSM)
2) Hôpital Zamalka
3) Hôpital Arbeen
4) Hôpital de Jobar
5) Hôpital Al Anwar
6) Hôpital Save a Soul
7) Hôpital souterrain
8) Hôpital Dar Al Shifaa
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Ces hôpitaux ont été attaqués et mis hors service. Tous les hôpitaux de la région ont fermé leurs portes avant-hier en raison de l'intensité des attaques, mais continuent d’effectuer des opérations en urgence pour les patients les plus critiques.
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De plus, une infirmière et un professionnel paramédical des Casques blancs ont également été tués dans la même journée.
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Dr. Ziad Alissa, président de l’UOSSM France, a déclaré : « Il est important de souligner que les personnes tuées dans ces dernières attaques étaient des civils innocents. L’état de dévastation dans lequel se trouve la Ghouta est indescriptible. Pour ne faire qu’aggraver les souffrances, les hôpitaux continuent d'être bombardés et détruits, malgré le nombre de blessés qui ne cesse d’augmenter. La communauté internationale ne peut pas fermer les yeux sur ces atrocités : le ciblage des civils dans l'Est de la Ghouta doit cesser et un couloir humanitaire doit être ouvert pour garantir une livraison de matériel médical, de médicaments et de nourriture. »
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Il ajoute que « Il y a un nombre encore inconnu de victimes toujours coincées sous les décombres des bâtiments démolis. Des milliers de civils, pour la plupart des femmes et des enfants, ont cherché refuge dans des abris souterrains mal équipés, avec peu ou pas d'eau potable ou de réserves alimentaires. »
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« Les rues de la Ghouta sont apocalyptiques. Quelle lâcheté d’attaquer les écoles, les hôpitaux et les civils ! De gazer, brûler, bombarder et affamer intentionnellement et systématiquement une population… Tout cela est répugnant et devrait faire réagir les citoyens du monde entier. Les 2 derniers jours ont été atroces, mais cela dure depuis 5 ans. L'ONU manque à son devoir de maintenir la paix et la sécurité mondiale. » 
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Ce que vous pouvez faire : 
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1) Rejoindre la mobilisation mondiale sur les réseaux sociaux en utilisant les hashtags #BreakGhoutaSeige #UrgenceGhouta et #SaveEastGhouta.
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2) Interpeller les dirigeants politiques locaux et nationaux pour demander de prendre des mesures pour mettre fin au siège et ouvrir des couloirs d'aides dans la Ghouta orientale pour : l'aide médicale, l'approvisionnement en vivres et l'évacuation médicale immédiate de plus de 600 patients en état critique.
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3) Organiser des événements / mobilisations au nom des habitants de la Ghouta orientale.
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4) Faire un don à l’UOSSM pour venir en aide aux soignants et habitants de la Ghouta.
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