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Suite de notre série spéciale de témoignages de femmes soignantes pour le lancement de notre programme  « Women for Health and Society in Syria ». Cette semaine, Khouloud Al-Abboub, travailleuse sociale de l'UOSSM à la frontière turco-syrienne vous raconte son quotidien et sa vision de l'empowerment au féminin en Syrie. 

« Les femmes en Syrie peuvent prendre de plus grandes responsabilités dans la société et plus particulièrement dans ce contexte de guerre. » 

Khouloud, pourquoi soutenir le programme « Women for Health and Society in Syria » ?

« Je m’appelle Khouloud Al-Abboud. J’ai commencé à travailler avec l’UOSSM en 2016 en tant que travailleuse sociale à Alep, ma ville d’origine.
 
Malheureusement, le 15 décembre 2016, j’ai du tout arrêter et fuir Alep, alors assiégée, vers l’Ouest de la région. J’ai finalement trouvé refuge en Turquie au début de l’année 2017. Là il a fallu tout reconstruire, chercher de nouveau du travail. J’ai repris contact avec l’UOSSM et ai pu de nouveau reprendre mes fonctions dans leur centre à Reyhanli.
 

Je travail au sein du département de physiothérapie, où j’évalue l’état de santé psychologique des patients. Suite à une série de questions précises, si le patient révèle une souffrance psychologique, j’en réfère au centre de santé mentale et psychologique de l’UOSSM afin qu’il soit pris en charge.
 
Les souffrances de mes patients sont très variées : dépression, tristesse, angoisse, phobies, agressivité ou peurs infantiles, etc. Pour la majorité d’entre eux, ces problèmes découlent directement des années de guerre en Syrie et de ce qu’ils y ont vécu.
 
Je rêve que la guerre s’arrête en Syrie… Le plus tôt possible ! Pour pouvoir retourner dans notre pays et participer à sa reconstruction et son développement, notamment nous les femmes. Pour montrer au monde notre capacité de faire avancer la société.
 
Les femmes en Syrie peuvent prendre de plus grandes responsabilités dans la société et plus particulièrement dans ce contexte de guerre. Aujourd’hui en Syrie, elles en ont déjà qui leur étaient interdites jusqu’à présent. Malgré toutes les pressions auxquelles elles doivent faire face, elles ont démontré leur habilité et grande compétence.
 

Pour que les femmes soient plus engagées dans la société, il faut qu’à la fin de la guerre, des conférences soient organisées à travers le pays pour sensibiliser sur le rôle des femmes dans la société. Il faut éduquer les populations sur le rôle qu’elles peuvent avoir dans tous les domaines, économiques, sociaux et politiques.
 
Grâce au programme de l’UOSSM
« Women for Health and Society in Syria » sur le court terme, cela va permettre d’encourager et motiver les femmes à accepter de nouvelles responsabilités et ainsi renforcer leur confiance en elles-mêmes. Sur le long terme, grâce à cette nouvelle confiance et ce regain de motivation, les femmes seront en première ligne pour reconstruire la société syrienne. »

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*photos prises dans notre centre de soutien psychologique et de santé mentale à Reyhanli où travaille Khouloud Al-Abboud © Sylvie Legoupi

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