Le 19 octobre 2017, le petit Karim Abdel Rahman, âgé de 40 jours, est victime d’une attaque sur la Ghouta orientale alors qu’il se trouvait avec sa mère sur le marché populaire de Beit Siy. Sa mère est tuée sur le coup et l’enfant subi de graves dommages au crâne, il perd un œil. Karim sort de l’hôpital le 11 novembre 2017, après de nombreuses interventions chirurgicales dans divers hôpitaux de la région.
Campagne #SolidarityWithKarim
Face à l’indignation que provoque la violence inouïe dont sont victimes les populations et plus particulièrement les enfants en Syrie, des milliers de personnes ont décidé de se mobiliser pour la campagne #SolidarityWithKarim. Pour cette campagne, les participants sont invités à se couvrir l’œil gauche et à prendre une photo, qu’ils posteront ensuite sur les réseaux sociaux, afin de marquer leur solidarité avec Karim et les nombreux autres enfants victimes des attaques régulières sur la Ghouta orientale.
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Dans la Ghouta orientale, cette région de la banlieue Est de Damas en Syrie, assiégée depuis 2013, 370 000 habitants dont près de 95 000 enfants, vivent piégés dans 30km². Depuis le 14 novembre, la région connaît une escalade de la violence. Sous le feu quotidien des bombardements, des centaines de morts et de blessés afflux dans les hôpitaux submergés qui manquent de tout. Le siège encercle les populations dans un désastre humanitaire, la famine y est endémique. L’histoire macabre d’Alep Est, l’an dernier, se répète aujourd’hui à la Ghouta.
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#Urgence Ghouta
Dans les termes les plus forts, l’UOSSM appelle à :
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1) L’évacuation immédiate des 500 personnes qui ont besoin de soins d’urgence dont 167 enfants gravement malades comme Rama dont vous pouvez découvrir l’histoire ici.
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2) L’ouverture des voies humanitaires pour apporter nourriture et aide médicale aux populations de la Ghouta orientale qui meurent tous les jours de faim et de malnutrition. L’accès humanitaire est complètement bloqué depuis le 30 octobre dernier, date du dernier convoi de l’ONU et du Croissant rouge syrien transportant de l’aide pour 40 000 personnes (quantité si insuffisante que ça n’a pu subvenir aux besoins que de seulement 10% de la population et que l’aide a été terminée en 1 semaine). Les voies d’accès humanitaires sont fermées mais il reste des voies alternatives qui permettent d’envoyer de l’argent aux médecins et aux hôpitaux afin qu’ils puissent continuer à soigner les malades et les victimes à la Ghouta et prendre en charge les enfants malnutris.
Aujourd’hui, dans la Ghouta, seulement 20 hôpitaux et 37 centres médicaux (y compris les maternités) sont en fonctionnement. A peine 100 médecins y travaillent (en incluant les dentistes), un nombre dérisoire face aux 1 432 personnes blessées entre le 14 novembre et le 2 décembre. On dénombre 268 personnes décédées sur cette même période.
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