Près de 200 personnes des équipes de l’UOSSM déployées au point 0 pour la prise en charge des évacués d’Alep Est. Seulement deux hôpitaux sont accessibles depuis le point 0 dans la région d'Idleb dont un hôpital de l'UOSSM. Aujourd'hui, les évacuations sont terminées.
200 membres de l'UOSSM auprès des rescapés d'Alep Est
L'état des routes et la neige compliquent la circulation et empêchent d'accéder aux hôpitaux. Toutes les ONGs en Syrie, dont l'UOSSM sont encore mobilisés quelles que soient les conditions.
L’UOSSM dispose de 26 ambulances et 5 en partenariat avec l’association Qatar Charity, au sein d’un convoi de 171 véhicules de différentes ONGs pour l’évacuation d’Alep Est. 18 véhicules de l’UOSSM sont équipés pour les cas médicaux critiques et 8 véhicules pour les cas médicaux mineurs. L’UOSSM a déployé 195 personnes pour assister dans la prise en charge des évacués d’Alep Est et recevoir les personnes déplacées dans des cliniques mobiles. Les équipes comprenaient des professionnels du paramédical, des chauffeurs, des responsables de logistique, des responsables administratifs et des assistants de soutien psychologique.
L’UOSSM est profondément concerné par la situation sanitaire désastreuse dûe au manque de nourriture, d’abris, de soins médicaux et d’infrastructures face à l’afflux de personnes déplacées. Les ONGs locales font tout leur possible pour faire face à la situation mais il y a une urgence au déploiement d’ONGS internationales afin de créer de meilleurs conditions d’accueil et de soins des déplacés.
Les populations déplacées d’Alep Est sont extrêmement vulnérables aux frappes aériennes et aux attaques contre les camps de déplacés internes. Il y a six mois, le camp d’Atmeh a subi des frappes aériennes, 18 civils ont été tués et les tentes et le camp ont été brûlés. Nous appelons à une surveillance immédiate et adaptée, et à une protection des personnes déplacées par les Nations Unies et la communauté internationale.
Des milliers d’enfants évacués
Des milliers de personnes ont été évacuées d’Alep avec les efforts de 14 ONGs, qui rapportent un total d’environ 20 000 personnes pour la journée d’hier mardi 20 décembre 2016. La majorité sont des enfants, des femmes et des familles. Parmi les familles se trouvait Bana Al Abed, la petite fille de 7 ans dont le compte Twitter (@alabedbana) est devenu instantanément célèbre, rapportant des mises à jour quotidiennes sur les horreurs de la vie à Alep. Hier, Bana a été reçue et mise en sécurité par l’équipe d’évacuation et de protection des enfants de l’UOSSM, et a été accompagnée par le Chef du Comité International pour les Traumatismes de l’UOSSM vers un lieu sécurisé dont la situation est tenue confidentielle.
La petite Bana AlAbed, en sécurité avec l'un de nos médecins de l'UOSSM
De nombreux autres enfants ont été évacués mais beaucoup restent vulnérables et manquent désespérément d’assistance. L’UOSSM estime que pour le seul mois de novembre 2016, 183 civils parmi les 694 tués avaient moins de cinq ans. Les décès sont directement liés aux bombardements et au manque de services médicaux. Le directeur de la Sûreté et de la Sécurité de l’UOSSM international, Dr Ahmad Al-Dbeis, qui est présent sur la zone d’évacuation depuis jeudi dernier, a reçu des témoignages déchirants de plusieurs enfants avec lesquels il a discuté. Une fillette, Kauthar, était assise seule sur une chaise, avec une plaie au menton, une main cassée et une blessure à la poitrine. La guerre lui a pris son père, ainsi que sa grand-mère et sa tante. D’autres enfants lui ont dit n’avoir eu ni eau, ni nourriture, ni couvertures malgré le temps glacial pendant toute la durée du contrôle, et qu’ils n’avaient pas même été autorisés à quitter le car pour aller aux toilettes. Les équipes de protection de l’enfance se sont chargées du suivi des enfants et de leurs familles une fois installés.
Le 18 décembre, trois personnes sont décédées en attendant l’évacuation, la première victime étant un nouveau-né qui avait des anomalies congénitales et nécessitait des soins en urgence. Une infirmière en chirurgie et une sage-femme avaient réalisé une césarienne en urgence. La mère a survécu, mais les membres du personnel médical n’ont pu sauver la vie de l’enfant en l’absence d’un équipement médical et d’une intervention appropriés. La deuxième victime était un jeune homme qui avait développé une infection sur une blessure au genou qui nécessitait des antibiotiques par voie intraveineuse. En raison du manque de médicaments et de soins médicaux adaptés, le jeune homme avait subi un choc septique, les efforts pour le réanimer avaient échoué et il avait succombé. La troisième victime était un enfant qui était décédé du froid extrême en attendant le convoi d’évacuation.
Rapport provisoire d’évacuation :
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21 décembre :
Depuis ce matin, les bus sont coincés au check point. La situation est extrêmement difficile à cause du froid et de la pénurie de nourriture dans les quartiers d’Alep Est. Les évacuations sont suspendues et personne ne peut quitter les bus.
Dans ce bus, plusieurs journalistes et médecins ont lancé un appel à l’aide :
“Nous avons besoin de parler aux journalistes pour leur raconter la situation. Nous n’avons plus beaucoup de batteries. La situation est catastrophique et dangereuse pour nous. Nos batteries de téléphone sont presques vides.”
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20 décembre 2016
Du dimanche 18 décembre au mardi 20 décembre, environ 12 000 personnes dont 150 à 175 blessés ont été évacués par 171 cars.
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19 décembre 2016
A 14 heures, un nouveau convoi de 10 cars est arrivé sur la zone d’évacuation, comprenant environ 600 personnes, parmi lesquelles des familles souffrant de soif, de faim et de maladies après avoir vécu dans les rues par temps de gel.
Un autre convoi de 13 cars est arrivé sur la zone d’évacuation, comprenant des blessés et des personnes malades venant de la zone assiégée d’Alep.
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18 décembre 2016
Après avoir attendu pendant près de deux jours, un convoi de 5 cars est enfin arrivé sur la zone d’évacuation dimanche tard dans la soirée, après avoir été retenus à un point de contrôle pendant près de neuf heures. Ils amenaient environ 300 personnes incluant de nombreuses femmes et des enfants. Le directeur de la Sûreté et de la Sécurité de l’UOSSM, Dr Ahmad Dbeis, a discuté avec plusieurs enfants qui lui ont dit n’avoir eu ni eau, ni nourriture, ni couvertures malgré le temps glacial pendant toute la durée du contrôle, et qu’ils n’avaient pas même été autorisés à quitter le car pour aller aux toilettes. Les équipes de protection de l’enfance se sont chargées du suivi des enfants et de leurs familles une fois installés.
Trois personnes sont décédées en attendant l’évacuation, la première victime étant un nouveau-né qui avait des anomalies congénitales et nécessitait des soins en urgence.
Une infirmière en chirurgie et une sage-femme avaient réalisé une césarienne en urgence. La mère a survécu, mais les membres du personnel médical n’ont pu sauver la vie de l’enfant en l’absence d’un équipement médical et d’une intervention appropriés. La deuxième victime était un jeune homme qui avait développé une infection sur une blessure au genou qui nécessitait des antibiotiques par voie intraveineuse. En raison du manque de médicaments et de soins médicaux adaptés, le jeune homme avait subi un choc septique, les efforts pour le réanimer avaient échoué et il avait succombé. La troisième victime était un enfant qui était décédé du froid extrême en attendant le convoi d’évacuation.
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15/16 décembre 2016
L’UOSSM a initialement commencé avec 21 véhicules le jeudi 15 décembre, puis 26 véhicules le vendredi 16.