Parallèlement à leur mission médicale auprès des populations touchées par le conflit en Syrie, les équipes de l'UOSSM ont développé des programmes de recherche dans le domaine de la santé. Le personnel de l'association continue de perfectionner et d'alimenter le système de collecte de données médicales. Les statistiques ainsi élaborées lui permettent d'anticiper les besoins réels des malades et des blessés afin de mieux y répondre. Dernièrement, nos médecins-chercheurs ont mis au point un appareil manuel qui accélère la guérison des plaies et favorise une cicatrisation rapide.
Nous avons également mis en place un système de collecte de données médicales dans les centres de santé primaire. Ces données serviront à élaborer des statistiques fiables sur les besoins réels des populations. En août 2015, un programme de formation du personnel médical à la prise en charge des victimes d’agressions sexuelles a été conduit dans plusieurs centres de premiers soins.
L'UOSSM a conçu le premier système de collecte de données électroniques dans les hôpitaux et les centres de santé primaire. Ce système a grandement facilité le travail du personnel de santé dans les régions les plus vulnérables de la Syrie et de la Turquie dans lesquelles aucun système de ce type n'existait. Ce système unique de collecte de données médicales électroniques fut par la suite adopté par d'autres organisations médicales travaillant dans la région. Il permet au personnel médical de gagner du temps et en efficacité pour chaque patient soigné.
Rapport exclusif : Syrian hospitals surveillance study
L’étude, publiée par l’Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux (UOSSM), fait un état des lieux de 107 hôpitaux au Nord et au Sud de la Syrie et révèle que tous ont été atteints par des frappes aériennes au moins une fois depuis 2016 – certains jusqu’à 25 fois.
Le rapport complet ici.
Les conclusions-clés du Rapport de Surveillance des Hôpitaux Syriens :
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Tous les hôpitaux examinés à Alep, Idleb, Lattaquié, Hama, Daraa, Quneitra et Homs ont été atteints au moins une fois par une frappe aérienne directe ou indirecte en 2016. Certains hôpitaux ont été frappés jusqu’à 25 fois. La moyenne est de trois attaques pour un hôpital.
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Les trois-quarts des hôpitaux examinés étaient situés dans des bâtiments non destinés à accueillir des infrastructures médicales et étaient en fait des hôpitaux improvisés, mal équipés pour apporter les soins médicaux nécessaires.
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Plus de la moitié du personnel dans ces hôpitaux n’avait reçu aucune formation pour répondre à des frappes aériennes, ni pour les documenter, et un tiers du personnel médical n’avait pas d’expérience en sécurité du travail ou en gestion des risques.
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Il y a une pénurie alarmante en spécialités médicales comme la chirurgie vasculaire, la neurochirurgie et la chirurgie plastique, ainsi qu’en équipement nécessaire.
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Suite à ces constats, l’UOSSM conclue pour la première fois que de nouvelles mesures sont requises en urgence pour protéger les hôpitaux et le personnel de santé contre les frappes aériennes.
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Le rapport complet est disponible ici.
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Note : la réalisation du rapport de l’UOSSM a été rendue possible grâce aux nombreuses directions médicales et les organisations actives sur le terrain pour sauver des vies.
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