Oum Oualid et ses sept enfants ont fui la ville de Marat Horma le 1er mai 2019 pour échapper aux bombardements sur leur maison. Ils ont trouvé refuge au camp de Kali, où ils vivent dans des conditions désastreuses. Ils ont tout perdu, mais ont emporté avec eux leurs blessures physiques et psychologiques.
Le plus jeune, Ahmed, 1 an, a une déformation de la mâchoire gauche et a besoin d’un traitement. La plus âgée, Hayat, 11 ans, souffre d’une défaillance de sa glande pituitaire (une glande endocrine qui secrète de nombreuses hormones), ce qui provoque un retard de croissance. Elle a également besoin d’un traitement.
Oum Oualid peine à trouver à ses enfants de quoi manger et s’habiller. Elle souffre d’être déracinée, seule, sans famille pour l’aider. Quand pourra-t-elle rentrer chez elle ? Quel avenir pour sa famille sous cette tente de fortune ? Ses inquiétudes la rongent.
Aujourd’hui, Oum Oualid se prépare à affronter une nouvelle épreuve : le froid. Après avoir survécu à la guerre, ils doivent survivre à l’hiver.
ICI LA SYRIE, ENTENDEZ-NOUS,
NOTRE 8e HIVER, ET NOUS N’AVONS TOUJOURS RIEN
Que faire contre l’hiver quand on n’a plus rien ? Sous des tentes de fortune, sans chauffage, loin de leur foyer, l’hiver ne fait qu’empirer la situation des milliers de réfugiés syriens. A cette lutte pour survivre, s’ajoute un obstacle de taille : le manque de médicaments. Un calvaire qui touche particulièrement les enfants et les femmes, qui représentent presque la moitié de la population de ces camps.