Ameer a 24 ans, il est photographe, habite à Paris, et est Syrien. Il se souvient d'un son qui l'a marqué lorsqu'il était à Alep : « Tous les jours, à 7h du matin, un avion arrivait, et je surveillais le son. Ce n'est pas le même réveil qu'en France... Nous entendions le son arrivé 10 secondes à l'avance. 10 secondes après, un immeuble allait être à terre, 20 à 30 personnes allaient être blessées ou mourir. Et ça tous les jours. Je me souviens que pendant le siège d'Alep en 2016, il y avait presque 100 bombardements par jour, pendant 9 mois. »

Alors qu'il ne pensait plus trop à ce son, il y a six mois, il s'est rendu à Nice en vacances, et à découvert le défilé des avions de l'aéroport, qui se trouve le long de la plage : « J’ai vu énormément d’avions qui passaient. Et j’ai vu la différence avec la Syrie, et ça m’a plu. Ces avions, avec ces couleurs, avec la mer, c’était beaucoup mieux, qu’avec les bombardements, qui te réveillent à 7h du matin. »

AU BRUIT DES AVIONS, AMEER SE DEMANDE : VAIS-JE VIVRE OU MOURIR ?

 

Pour Ameer, « à chaque avion qui passe, tu ne sais pas si ça sera pour toi, ou pour ton voisin, ou le quartier à côté. Tu entends le son, et tu ne sais pas si ça sera toi ou autre personne qui va mourir. Mais avec le temps, on a compris que ça pouvait être nous à n’importe quel moment. Notre sentiment à ce moment-là, c’était qu’on avait envie de profiter le plus possible, parce qu’on ne savait pas à quel moment nous allions mourir. »

>> Découvrez le son de Syrie de Mohamed : le son des bombardements <<

>> Découvrez le son de Syrie de Mustafa : le son de la mort <<

CHANGE THE SOUND OF SYRIA

Il n’y a pas de mots pour dire la guerre mais il y a des sons, des bruits qui surgissent. Le grondement des avions, le sifflement des bombes, le retentissement des sirènes d’ambulances, les larmes d’un enfant, les cris de parents en détresse, les craquements de la tôle dans les camps… Depuis 2011, les sons de la guerre saturent le paysage sonore en Syrie. Mais comment les faire entendre dans un monde qui n'écoute plus ? C'est la question à laquelle souhaite répondre l'UOSSM en lançant l'expérience sonore Change the sound of Syria.

>> En savoir plus sur l'expérience sonore Change the Sound of Syria <<

Et si l’on pouvait inverser l’intensité des bruits de la guerre en produisant un « contre-bruit ».

 

Face à ces bruits inouïs devenus quotidiens, l'UOSSM invite le public à offrir un "contre-bruit".

Par exemple, avec 80 €, soit 27 € après déduction fiscale, offrez des cliquetis 

À peine audibles, les cliquetis des instruments de chirurgie viennent rompre le silence intense de la salle d’opération. Consommables médicaux et instruments de chirurgie, sont si communs et pourtant si précieux : ils sont le bras armé des soignants pour sauver des vies.

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