EMERGENCE D'UNE CRISE...

Janvier 2020 a été marqué par l'émergence d'une crise sans précédent. Les bombardements, qui sévissaient en Syrie depuis fin décembre 2019, s'intensifiaient, particulièrement sur la zone de Maarat Al-Nouman. La ville a subi sans discontinuer pendant plusieurs jours des attaques aériennes, des bombardements, des frappes d'artillerie. Des dizaines de civils ont été tués, des centaines de personnes ont été blessées. Le 8 janvier, nous estimions que plus de 700 000 personnes avaient été affectées par ces bombardements. Le 15 janvier, une frappe aérienne massive visait un marché bondé d'Al-Hal dans la ville d'Idleb, en Syrie. 

>> En savoir plus sur l'attaque du 15 janvier 2020 <<

Fin décembre 2019, l'UOSSM, alliée à d'autres ONGs, envoyait une lettre au président de la République, qui nous recevait à l'Elysée le 8 janvier 2020. Il s'agissait pour nous de faire entendre la voix des soignants en Syrie, et des populations déplacées à Idleb. Lors de cette réunion, l'UOSSM a pris la parole par l'intermédiaire du Dr Ziad Alissa, président de l'UOSSM, et le Pr Raphael Pitti, responsable formation UOSSM. Nous avons indiqué au Président l'urgence de la catastrophe humanitaire, et avons demandé une réaction à la hauteur des enjeux, une parole forte de la France, qu'elle ne détourne pas le regard face à cette situation dramatique.

Après ce rendez-vous avec le président Emmanuel Macron, les couloirs humanitaires qui permettent l'acheminement de l'aide humanitaire en Syrie restent maintenus, suite au vote du Conseil de sécurité des Nations-Unies, le vendredi 10 janvier. Les points de passage à Bab Al-Hawa et Bab Al-Salam restent ouverts. Malgré tout, nous regrettons que les deux autres points de passage n'aient pas été maintenus.

>> En savoir plus sur la rencontre avec le président de la République <<

 

10 TONNES DE MÉDICAMENTS EN ROUTE POUR LA SYRIE

Le 24 janvier, l'UOSSM envoyait en urgence un convoi médical au départ de Paris. Contenu du convoi humanitaire : plus de 10 tonnes de médicaments (80 mètres cube), allant du matériel médical d'urgence : kits d'intervention d'urgence vitale, pansements, compresses, consommables médicaux, matériel pour les petites et grosses chirurgies ; au traitement pour les maladies chroniques : diabète, hypertension, maladie cardio-vasculaire, etc. ; ainsi que des antiparasitaires, antibiotiques.

Les médicaments ont pu être collectés auprès de l'association Tulipe (Urgence et Solidarité Internationale des Entreprises de Santé) qui fédère les dons des entreprises de santé pour répondre, en urgence, aux besoins des populations en détresse, lors de crises sanitaires aiguës, de catastrophes naturelles et de conflits.

Après un périple de plus de 3 semaines, notre convoi médical arrivait dans notre entrepôt en Syrie, le 14 février 2020. Ces médicaments ont bénéficié directement aux déplacés. Ils ont été distribués dans nos centres de soins, l'hôpital Bab Al-Hawa, les cliniques mobiles déployées dans la région et les centres de santé primaire, où nous recevons directement les déplacés en détresse humanitaire.

>> Voir le départ en direct de notre convoi médical <<

>> En savoir plus sur notre convoi médical <<

LA PIRE CRISE QUE LA SYRIE AIT CONNUE EN 9 ANS

Chaque jour apportait son lot de bombardements et de victimes... Deux dates nous ont particulièrement marquées. Le 6 février 2020 : 4 infrastructures médicales étaient attaquées en moins de 24 heures, à Idleb, en Syrie. Et le 13 février 2020, jour où le Dr Housam Adnan, de notre hôpital à Afrin nous livrait un témoignage bouleversant sur la petite Iman, victime emblématique de cette crise, morte de froid, alors que son père arrivait à l'hôpital après une marche de 2 heures.

>> En savoir plus sur les bombardements sur les infrastructures médicales en février <<

>> L'histoire de la petite Iman à lire en intégralité <<

ACTIONS DE SENSIBILISATION EN FRANCE

Le 22 février, le Pr Raphaël Pitti était l'invité de l'émission C l'hebdo sur France 5 pour alerter le public français sur les événements en Syrie. Ému aux larmes, notre médecin parlait avec le cœur de la tragédie syrienne.

>> Les larmes d'un homme indigné sur C l'hebdo <<

Le 25 février, les équipes de l'UOSSM poursuivaient leurs actions de sensibilisation auprès du grand public, avec l'organisation d'un meet-up "Ici la Syrie". Les participants ont pu échanger avec les équipes de l’UOSSM sur la situation humanitaire dans le pays après 8 ans d’un conflit qui s’éternise. Au programme : intervention du Dr Oubaida Al-Moufti, médecin humanitaire, afin de présenter nos actions et missions humanitaires, et se pencher sur la situation à Idleb. Intervention d'Hala Kodmani, journaliste à Libération spécialiste de la Syrie. Et diffusion en exclusivité d’un extrait du film “Pour Sama”, documentaire de Waad Al-Kateab et Edward Watts, un film bouleversant sur le siège d’Alep et le dévouement des soignants, héros de cette guerre.

>> L'intégralité du Meet-up "Ici la Syrie" est disponible en rediffusion <<

 

NOUVELLES AMBULANCES EN RÉPONSE AUX BOMBES 

Sur le terrain, les équipes s'activaient également ! L'UOSSM fournissait 10 nouvelles ambulances entièrement équipées au Directorat de la santé d'Idleb. Ces ambulances, essentielles pour transférer les victimes des bombardements en urgence vers les rares hôpitaux encore en service, ont fait l'objet de nombreuses attaques ciblées, avec pour seule faute de sauver des vies.

ANNIVERSAIRE FUNESTE

Il s'appelle Dr Houssam Alnahhas, et a étudié la médecine à Alep. Puis a travaillé comme formateur au sein de l'UOSSM, afin d'apporter une réponse coordonnée aux attaques chimiques en Syrie. Aujourd'hui, il vit à Baltimore aux Etats-Unis, et pour les 9 ans du conflit en Syrie en mars, il partageait son histoire. Il y avait 9 ans que tout avait commencé. Il y a 9 ans, alors qu'il était étudiant, il a été menacé pour avoir exercé son serment d’Hippocrate. 

>> Découvrir le témoignage du Dr Houssam Alnahhas <<

HOMMAGE AUX HÉROS DU QUOTIDIEN TUÉS EN SYRIE

Le 10 mars 2020, avait lieu à l'hôpital de Bab Al-Hawa, un rassemblement des ONG humanitaires présentes en Syrie pour rendre hommage aux travailleurs humanitaires tués dans la région d'Idleb. Entre décembre 2019 et mars 2020, des dizaines de travailleurs humanitaires avaient été tués, et 300 d'entre eux forcés de se déplacer avec leurs familles. Au total, se sont 948 000 personnes qui ont dû fuir leurs maisons en début d'année 2020. 

 

LE CHAOS HUMANITAIRE SE POURSUIT

Sur nos 7 centres de santé primaire, 4 fermaient leurs portes dans les régions d’Idleb et d’Alep, à cause des bombardements. Les centres de santé suspendus ou fermés, ont été pour certains remplacés par des cliniques mobiles. Loin de se laisser décourager, l'UOSSM ouvrait le 7 mars 2020, un nouveau centre de santé à Khirbet Al-Jouz, à Idleb, au nord-ouest de la Syrie. 

Suite à notre plaidoyer sur la Syrie en direction du parlement européen, nous nous préparions à être reçus le 16 mars par Janez Lenarčič, commissaire européen, afin de dénoncer l'enfer d'Idleb. Malheureusement, la rencontre a été annulée pour cause de... COVID.

LA COVID S'INVITE... 

L’inquiétude grandissait en Syrie face à la propagation de la COVID-19 dans le monde. Le Dr Ziad Alissa, médecin-anesthésiste, mobilisé dans les hôpitaux en France, adressait un message de soutien aux Français en état de confinement, et alertait sur le scénario catastrophe que serait la propagation de la COVID-19 à Idleb, en Syrie. 

Il n’y avait que 201 lits de soins intensifs et 95 respirateurs disponibles dans tout le Nord-Ouest syrien. Hors soins intensifs, on comptabilisait un lit médicalisé pour 1 363 habitants. Beaucoup moins que toutes les normes internationales, et moins que les normes humanitaires.

>> Revoir le message d'alerte du Dr Ziad Alissa sur la propagation de la COVID-19 en Syrie <<

Dès le 30 mars, l'UOSSM lançait un plan de prévention pour lutter contre la COVID-19 en Syrie, et notamment une formation inédite de médecins français aux soignants du nord-ouest de la Syrie. Des mesures spécifiques, conformément aux directives de l'OMS, étaient prises dans tous nos établissements, couplées à des actions de sensibilisation auprès de la population. 

>> En savoir plus sur notre plan d'action pour lutter contre la COVID-19 <<

CONFINEMENT ET COVID-19, L'UOSSM MOBILISÉE SUR TOUS LES FRONTS

Durant le confinement l’UOSSM proposait plusieurs lives :

• 5 séances de formation aux premiers secours avec Francisco, infirmier formateur et bénévoles de l’UOSSM, et ses filles Maya et Kheira :

Les séances de formation sont à retrouver sur la >> chaine Youtube de l'UOSSM <<.

• #SurLesFronts : les soignants de l’UOSSM mobilisés en France dans les hôpitaux, et en Syrie pour soutenir les soignants d’Idleb, répondaient aux questions concernant la COVID-19 en France et en Syrie.

>> Nos soignants engagés sur les fronts : le Dr Dured Dardari <<

>> Nos soignants engagés sur les fronts : le Dr Ahmed Bananeh <<

EN LIVE, MAIS AUSSI DANS LA PRESSE !

Notre tribune "COVID-19 en Syrie : sur tous les fronts, quoi qu'il en coûte !" était publiée dans Libération le 9 avril 2020. 

Extrait : "Nous sommes médecins, réanimateurs, humanitaires, et depuis deux semaines, nous sommes mobilisés sur les fronts. En France, d’abord, où nous sommes en première ligne auprès des patients atteints du Covid-19 à l’hôpital, dans les services de réanimation et de soins d’urgence. Et auprès des plus vulnérables, comme les sans-abri, ou encore les réfugiés des camps de Calais."

>> Lire la suite de la tribune dans Libération <<

MOBILISÉE AUPRÈS DE VOUS

Avec la campagne "A bout de souffle - Urgence COVID-19, de l'oxygène pour lutter contre l'épidémie en Syrie". Entre la guerre et le risque de COVID-19, le Dr Mohannad Alkhalil était à bout de souffle. Pendant 1 mois, il vous a partagé son quotidien et celui de ses patients. Son interrogation : "Comment pourrions-nous subir un énième fléau, le COVID-19, quand même des pays mieux équipés, n’ont pas su le contrôler ?". Alors que la Syrie manque déjà terriblement de tout : lits, consommables médicaux, masques, surblouses, gants, kits d’hygiène, kits de diagnostics, structures médicales. Le système était lui aussi, à bout de souffle. 

>> Découvre la campagne "A bout de souffle". <<

ET MOBILISÉE SURTOUT SUR LE TERRAIN

L'UOSSM mettait en place en urgence une clinique mobile dans la région de Tal Abyad. L'objectif : ne pas submerger les établissements de santé, et continuer d'apporter soins et secours à celles et ceux pour qui l'accès à ces établissements est difficile. Nos équipes médicales se sont rendues en priorité aux domiciles des personnes âgées afin de s'assurer de leur bonne santé en ce contexte de COVID-19.

>> En savoir plus sur la COVID-19 en Syrie, et nos actions pour lutter contre sa propagation. <<

Les équipes de la nouvelle clinique mobile de Tal Abyad commençaient également à offrir des séances de sensibilisation et de soutien psychologique dans la région. Elles se sont rendues dans le village d'Al-Hawija pour des séances en groupe afin de sensibiliser sur la façon de prévenir la COVID-19. Ainsi que pour organiser des séances de soutien psychologique pour les familles et les personnes déplacées de la région, et ce, tout en respectant les règles de distanciation sociale.

Enfin, un nouveau centre de santé voyait le jour à Khirbet Al-Jouz, à Idleb. 

NUIT SOLIDAIRE

Le 9 mai 2020, le dernier week-end de confinement, l’UOSSM partait en Live pour une nuit blanche solidaire "Help Syria". Une soirée unique avec entre autres invités, l’humoriste, Samia Orosemane, le Youtubeur Jhon Rachid, ou encore l’illustrateur Rakidd, animé par l’artiste Nounours.

>> Le live "Help Syria" est à retrouver en entier sur Facebook << 

CONFINÉ DEHORS

Confiné dehors, les Syriens déplacés présageaient le pire face à la COVID-19, comme Ahmad : 

« Je vis dans un camp dans la région de Deir Hassan. Nous nous y sentions en sécurité, car nous étions éloignés du front et des zones de guerre. Mais ce n’est plus le cas aujourd'hui avec la pandémie de coronavirus, qui a frappé de nombreux pays. Notre système de santé est insuffisant pour y faire face.  Tous les pays du monde ont lancé des appels au confinement, ils disent “restez chez vous”. Pour nous, ce serait plutôt "restez dans votre tente"... 

>> Regardez le témoignage d'Ahmad. <<

Ahmad le rappelait, après des années de guerre, le système médical en Syrie était à bout de souffle... C'est pourquoi, au mois de mai, l'UOSSM s'est mobilisé pour redonner une bouffée d'oxygène aux soignants, à leurs patients et aux réfugiés en Syrie, en particulier face à la menace du COVID-19.

INCENDIES RAVAGEURS

Samedi 16 mai, 40 tentes prenaient feu dans le camp de Sadaqa dans la région de Deir Hassan, en Syrie. L’incendie, a provoqué l’explosion de 20 bouteilles de gaz. Aucun mort n'était à déplorer. Les bombardements avaient peut-être cessé, mais les conséquences de la guerre étaient toujours là, et révélaient la précarité de la situation...

NOUVEAUX DÉPLACÉS, NOUVELLE ÉPIDEMIE, NOUVELLE FORME DE MÉDECINE

L'UOSSM développait les consultations par télémédecine pour garantir un accès aux soins pour toutes et tous. Parmi les services disponibles, un service de soutien psychologique à distance pour les déplacés au nord-ouest de la Syrie. Nos agents reçoivent les appels et messages des bénéficiaires 12 heures par jour, 6 jours par semaine. Les consultations peuvent se faire à l'oral ou à l'écrit. Un service essentiel dans les camps, où ce soutien indispensable, est pourtant quasi-inexistant. Et ce d'autant plus en période de COVID-19.

 

À TAL ABYAD, L'OFFRE DE SOINS CONTINUAIT DE SE DIVERSIFIER

Notre nouveau centre de santé primaire à Soulouk, dans la région de Tal Abyad, au nord de la Syrie, commençait à accueillir des patients. 

AU MILIEU DU CHAOS, LA VIE

Le 8 juin 2020, 10 enfants atteints de cancer recevaient enfin leur traitement grâce à la campagne de l'UOSSM "Save a Life" en Turquie. Cette campagne avait pour but d'assurer un traitement des cancers au nord de la Syrie malgré la crise de la COVID-19.

>> En savoir plus sur la campagne "Save a Life" de l'UOSSM en Turquie. <<

En juin, nous vous présentions Abir et Massa, deux nouvelles-nées dans notre centre de santé d'Ariha, en Syrie. Le centre rouvrait au début du mois de juin, après sa fermeture en raison de difficultés financières. Les différents services commençaient à accueillir les bénéficiaires, dont le service de maternité, dans lequel ont eu lieu 5 accouchements dès le premier jour !

 

ET DES PERSONNES ADMIRABLES

Le 16 juin 2020, alors que les médecins réfugiés syriens étaient mobilisés plus que jamais dans les hôpitaux en France, nous recevions le témoignage émouvant du Dr Jubran Durbas, réfugié syrien, chirurgien cardio-vasculaire, médecin de l'UOSSM, passé dans l'émission REPORTERS sur France 4. 

L'UOSSM a rencontré Jubran en 2013 alors qu'il travaillait dans les hôpitaux de fortune de la province d'Idleb. Désemparé face au flux constant des malades, il a choisi de venir assister à l'une de nos formations à la médecine de guerre. Trois ans plus tard, Jubran s'est installé en France, à Thionville, où il exerce à présent en tant que chirurgien cardio-vasculaire. 

En Syrie, Jubran a vécu le chaos, les services débordés, le tri aux urgences alors que les ambulances défilent sans discontinuer. Au plus fort de la crise du COVID-19 en France, son sang-froid, son expérience ont été essentiels. Ces compétences en médecine de guerre ont représenté un précieux atout, ici, mais aussi en Syrie auprès de ses collègues restés sur le terrain. 

>> D'Alep à Thionville, retrouvez le parcours du Dr Jubran Durbas sur France 4. <<

ARRIVÉE DES PREMIERS CAS...

C’est avec tristesse que nous apprenions la confirmation du premier cas de COVID-19 dans le nord-ouest de la Syrie : un médecin de 39 ans, soignant de l’hôpital Bab Al-Hawa, fondé par l’UOSSM en 2013. Le médecin, comme de nombreux soignants dans cette zone, avait pour habitude de faire des allers-retours entre la Turquie (Gaziantep), où il vivait, et la Syrie, où il assurait sa fonction de médecin. 

>> En savoir plus sur l'arrivée des premiers cas de COVID en Syrie. <<

L'UOSSM apportait une réponse d'urgence avec la distribution de 50 000 masques N95, gel hydroalcoolique, matériel de protection pour les soignants (gants, surblouses, etc.). Ces équipements étaient distribués dans 29 centres de santé et hôpitaux dans le nord de la Syrie.

BIEN-ÊTRE DES ENFANTS : AU COEUR DE NOS PRÉOCCUPATIONS

Le 8 juillet, l'UOSSM terminait une première session de son programme de compétences parentales, délivrée dans notre centre de protection de Deir Hassan. Ce programme vise à fournir aux parents les mécanismes de réponse positive aux problèmes de comportement et de stress psychologique des enfants. Il s'agit aussi de leur présenter l'importance du développement intellectuel et de l'interaction avec les parents pendant l'enfance. Il prend la forme de conseils individuels, de campagnes de sensibilisation et d'activités de soutien psychologique.

CONVOI DE L'ESPOIR

Le convoi de l'espoir de l'UOSSM permettait de distribuer 10 tonnes de médicaments dans le nord de la Syrie ! Parti de région parisienne le 4 juin, grâce à notre partenaire Tulipe, le convoi médical est arrivé début juillet à Idleb, après un mois de périple. Ces médicaments ont pu être distribués aux hôpitaux et aux cliniques mobiles auprès des déplacés.

>> En savoir plus sur notre convoi de l'espoir de juillet <<

ACCALMIE DE COURTE DURÉE

Alors que la COVID nous laissait un peu de répit, le 4 août, 2 explosions successives avaient lieu dans la zone portuaire de Beyrouth. Une catastrophe pour un pays déjà lourdement touché par une crise économique et des guerres successives. Le Liban a accueilli de nombreux réfugiés de la guerre en Syrie, et a permis à l'UOSSM de mener ses actions sur le terrain depuis plusieurs années. C'est tout naturellement que nous avons aidé les soignants à Beyrouth à faire face à la catastrophe.

L'UOSSM lançait un appel à don pour un fond d’urgence médicale pour le Liban. Les fonds récoltés ont permis de : 

• Assurer la continuité des soins et des traitements aux populations les plus vulnérables impactées par l’explosion du 4 août avec la distribution des médicaments.

• Prévenir la propagation de la COVID-19 avec la distribution de kits d’hygiène aux populations les plus démunies.

• Financer la mise en place de la supermarket initiative, épicerie solidaire chargée de la distribution de colis alimentaire pour assurer la sécurité alimentaire des populations qui n’ont plus les moyens de se nourrir (soutenu par l’UOSSM Grand Est dans le cadre du projet Liban 2020).

>> En savoir plus sur la situation au Liban et sur les actions menées au Liban. <<

TOUS NOS HÉROS NE PORTENT PAS DE CAPE

Pour la Journée mondiale de l'Humanitaire, le 19 août, l'UOSSM rappelait que "Tous nos héros ne portent pas de cape". À l’UOSSM, ce sont des centaines de médecins et travailleurs qui consacrent leur temps et risquent leur vie chaque jour pour sauver celle des autres. En cette journée qui célèbre les travailleurs humanitaires, nous souhaitions mettre à l'honneur et remercier nos héros en blouse blanche, sur le terrain au quotidien.

>> Découvrez nos #RealLifeHeroes <<

DE NOUVEAUX CENTRES CONTINUAIENT D'OUVRIR

L'UOSSM ouvrait un nouveau centre de dialyse à l'hôpital de Tal-Abyad, dans le nord de la Syrie, en coopération avec la direction de la santé d'Urfa, en Turquie. Ce centre, premier du genre dans la région, offre gratuitement des séances de dialyse à tous les patients qui en ont besoin.

En août, on vous présentait Salam ! Salam est le premier bébé né dans l'hôpital "Mère-Enfant", soutenu par l'UOSSM et ouvert grâce à notre partenaire local dans la localité d'Al Hawl, au le nord dela Syrie. En hommage à cette première naissance, nos équipes ont souhaité donner son prénom à l’hôpital : "Al-Salam", qui veut dire paix. Une belle histoire, porteuse d'espoir.

RENTRÉE DES CLASSES

En cette rentrée des classes, nous souhaitions nous mobiliser pour une cause importante à nos yeux : l'accès à l'éducation pour tous, partout.

L'UOSSM, grâce à l'UOSSM Suisse, avait déjà entrepris l'année passée, un important projet éducatif en faveur des personnes déplacées dans le nord-ouest de la Syrie. Il comprenait une école, un jardin d'enfants et un centre d'éducation complémentaire (pour la formation des enseignants, et autres formations pour les étudiants). La création de ces écoles a permis à ces enfants, piégés dans ce terrible conflit, l'accès au droit humain fondamental à l'éducation et l'espoir d'un avenir meilleur.

Le succès de ce projet a motivé l'UOSSM à aider à créer 2 autres écoles pour l'année académique en cours, malgré les complications et les limitations de capacité causées par le COVID-19. 

Cependant, l'un des problèmes pour ces enfants est l'absence de transport entre les différents camps de réfugiés et les écoles. C'est pourquoi, en septembre, nous avons souhaité lever des fonds pour financer au moins 500 vélos, et permettre à tous les enfants de ces camps du nord-ouest de la Syrie de se rendre à l'école. Et, par la même occasion, d'avoir un peu plus de joie et d'amusement dans leur vie.

 

COURSE CONTRE LA MONTRE FACE À LA COVID

L’UOSSM poursuivait son action contre la COVID-19, alors que la courbe des cas recensés continuait de progresser, avec l'ouverture de deux nouveaux centres d'isolement, à Armanaz et Harbanosh, au nord-ouest du pays. La réponse d'urgence de l'UOSSM continuait également à travers la distribution de matériel médical et des médicaments aux hôpitaux et centres de santé primaire de la région, avec le soutien de l'Union européenne.

C’est avec une grande tristesse que nous apprenions, le 10 septembre dernier, le décès du Dr Adnan Al-Jasem, premier médecin dans le nord de la Syrie à succomber de la COVID-19. Ce médecin anesthésiste-réanimateur de l'hôpital d'Al-Farabi à Al-Bab, dans la région d'Alep, avait fui les bombardements à Deir Ezzor et participait depuis plusieurs années à la prise en charge de nombreux blessés de guerre. Il avait intégré récemment le service COVID de l'hôpital à Al-Bab. Il avait 58 ans.

En septembre, dans le nord-ouest de la Syrie, 1/3 des personnes atteintes de la COVID-19 faisaient parties du personnel soignant. Ce chiffre est alarmant lorsqu’on connaît la pénurie de professionnels de la santé dans cette région.

>> En savoir plus sur le décès du Dr Adnan Al-Jasem de la COVID-19 <<

UNE MENACE QUI PLANAIT AUSSI SUR LE YÉMEN DÉVASTÉ

Alors que la COVID-19 menaçait de se propager à grande vitesse au Yémen, l’UOSSM décidait d’accélérer son action dans le pays, ravagé par la plus grande crise humanitaire au monde, selon l’ONU. Les cinq années de conflit ont conduit à la destruction généralisée des établissements de santé, et des systèmes d'assainissement. 23 0000 personnes sont décédées, principalement à cause du manque d'eau potable, de nourriture et de services de santé.

En juillet 2019, l’UOSSM souhaitait venir en aide au Yémen en ouvrant un nouveau bureau à Aden. Après plusieurs visites sur le terrain et concertations entre des représentants du ministère de la Santé du Yémen, des acteurs humanitaires, des agences gouvernementales, le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ce nouveau bureau était créé en septembre, afin de permettre l’élaboration d’une réponse humanitaire basée sur les priorités en matière de besoins médicaux.

DIRECTION LE LIBAN

Opération humanitaire de l’UOSSM au Liban, le Pr Raphaël Pitti se rend à Beyrouth 

Du 19 au 23 octobre, le Pr Raphael Pitti, et les équipes de l'UOSSM, se sont rendus à Beyrouth et dans la plaine de la Bekaa, où se trouve les réfugiés syriens, pour une opération humanitaire et médicale auprès des sinistrés et des populations les plus vulnérables. Au cours de ce voyage, nous avons constaté que les besoins étaient encore immenses. Afin de pérenniser nos actions durablement, face à une catastrophe humanitaire partie pour durer, nous avons encore besoin de votre soutien. 

Visites d'hôpitaux sinistrés, distribution de kits d'hygiène, découverte d'une épicerie solidaire, découvrez les 3 jours de nos équipes sur le terrain : 

>> Suivez notre journal de bord humanitaire dans notre blog. <<

>> Ou en suivant le Pr Raphaël Pitti en vidéos <<

L'UOSSM À RAQQA : UNE OFFRE DE SOINS ÉLARGIE

Le centre de santé desservant les villes de Soulouk et Raqqa était rénové, afin d'y améliorer la qualité d'accueil et de services. Aujourd'hui, le centre offre des soins hospitaliers, des soins pédiatriques, et dispose d'une salle de pansement. 

DES MESURES POUR CONTENIR LA PANDÉMIE

L'UOSSM se préparait à ouvrir 3 nouveaux centres d'isolement dans les villes d'Ariha, de Kafr Takharim et de Binnish. Après leur réhabilitation par l'équipe de l'ONG locale Violet, en réponse à la pandémie de la COVID-19, les 3 centres sont prêts à fournir des soins de santé et des services de base pour les cas infectés et suspects.

GUERRE ET COVID-19, LE FARDEAU DES SYRIEN.NE.S

Tandis que les bombardements et les attaques sur les civils avaient diminué en intensité ces derniers mois et que l’UOSSM était mobilisée sur le nouveau front de la COVID-19, un dramatique accident venait frapper nos équipes en Syrie. Le 16 novembre, un travailleur humanitaire de l’UOSSM, Zakaria Abdel-Gawad, opérateur de saisie des données des patients dans notre centre de traitement de la COVID-19 à Kafr Karmin, à l’ouest d’Alep, était victime de l’explosion d’une bombe à sous-munitions. Elles sont pourtant interdites par les conventions internationales. 

40 % des sous-munitions n’explosent pas à l’impact : >> En savoir plus <<

NOUVEAU SOUFFLE À IDLEB

L'UOSSM fournissait à l'hôpital national d'Idleb une nouvelle station d'oxygène en réponse à l'épidémie de la COVID-19. Ce générateur d'oxygène est équivalent à 150 bouteilles. Les semaines suivantes, l'UOSSM a réhabilité et modernisé 11 stations d'oxygène dans 11 installations de la région.

FORMER, DÉPISTER, ISOLER FACE À LA COVID

L'UOSSM était fière de compter 13 centres d'isolement dans la région, et la formation de plus de 300 soignants à un protocole strict pour reconnaitre les cas suspects. 6 095 personnes étaient passées par nos centres depuis leur mise en place en juillet et en août.

Parallèlement, le 14 novembre, le Directorat de santé de Kilis, confiait à l'UOSSM la gestion de deux centres médicaux à Barooza et Ihtimalat, au nord d'Alep. 

CHANGE THE SOUND OF SYRIA

Il n’y a pas de mots pour dire la guerre, mais il y a des sons, des bruits qui surgissent. Le grondement des avions, le sifflement des bombes, le retentissement des sirènes d’ambulances, les larmes d’un enfant, les cris de parents en détresse, les craquements de la tôle dans les camps… Depuis 2011, les sons de la guerre saturent le paysage sonore en Syrie. Mais comment les faire entendre dans un monde qui n'écoute plus ? C'est la question à laquelle souhaitait répondre l'UOSSM en lançant l'expérience sonore Change the sound of Syria en décembre. 

>> En savoir plus sur l'expérience sonore Change the sound of Syria <<

À ces bruits inouïs devenus quotidiens, un seul antidote, le « contre-bruit » ! À l'occasion de la journée mondiale #GivingTuesday, le 1 décembre, qui encourage et multiplie le don, l'engagement et la solidarité, nous vous avons proposé de produire votre « contre-bruit », d'envoyer vos ondes positives aux Syriens. Et vous l'avez fait ! 

Raphaël Glucksmann, député européen ; Sonitta Nader, journaliste à France 24 ; Narimène, cantatrice ; nos bénévoles et vous, chers sympathisants, vous avez permis de changer les sons de la Syrie, grâce à vos "contre-bruits". Un immense MERCI à tous les participants ! 

>> Découvrez les contres-bruits envoyés. <<

CHANGER LE SON DES MIGRANTS

À l'occasion de la Journée internationale des migrants, l'UOSSM donnait à entendre les sons de la guerre des déplacés internes et des réfugiés syriens : Dr Jubran Durbas, chirurgien vasculaire et le cœur battant des soignants, Hayan, paysan pris dans le calvaire des camps, Mohamed Hamo, tétraplégique hanté par le bruit des bombes, Shadi Al-Shadeh, marqué par le silence après le fracas.

L'UOSSM organisait le 18 décembre un live Facebook "De Syrie à Paris : exilés, déplacés, le parcours du combattant !", animé par Omar Ouahmane, grand reporter à Radio France, spécialiste du Moyen-Orient, en présence du Pr Raphaël Pitti, responsable formation à l'UOSSM, Francis Perrin, vice-président d'Amnesty International et Michel Morzière de l'association Revivre qui accompagne les réfugiés en France. 

>> Visionnez le live "De Syrie à Paris : exilés, déplacés, le parcours du combattant !" <<

BILAN : 1 AN APRES LES BOMBARDEMENTS