Depuis le début du conflit en Syrie, la population civile a été durement touchée, confrontée à des difficultés insurmontables pour accéder à des ressources de base telles que la nourriture, l'eau, les soins médicaux et les abris. Des millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, cherchant désespérément un refuge et une assistance humanitaire.

Bab Al-Hawa, c'est la route stratégique située à la frontière turco-syrienne. C'est une voie vitale par laquelle l'aide humanitaire, notamment les fournitures médicales et les équipements d'urgence, parvient aux populations touchées par les combats et les crises humanitaires en Syrie.

Le compte à rebours pour le corridor humanitaire de Bab Al Hawa a commencé. Dans 6 mois, ni médicament, ni nourriture seront acheminés pour les 4 millions d’habitants de la région d’Idleb car la Russie a opposé son véto pour que le dernier couloir humanitaire en Syrie ne puisse se poursuive pendant une année supplémentaire.

Le 10 juillet 2022, se joue la survie de millions de syrien.nes dans le nord-ouest du pays. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter une résolution pour la prolongation du dernier couloir humanitaire à la frontière turco-syrienne menacée par un veto de la Russie. Avec les populations et les ONG syriennes suspendues à cette décision, nous lançons cet appel à sauver le dernier couloir humanitaire en Syrie. #SaveLifeLine 

Encore une fois, aucun mot ne peut décrire les violences qui touchent la population en Syrie. A seulement 3 ans, Taiba est encore trop jeune pour comprendre les horreurs de la guerre mais l'a subit pourtant de plein fouet. Fin septembre, la petite fille a perdu son bras gauche suite à une attaque aérienne, alors qu'elle et sa famille fuyaient les bombardements. Ses parents ont été tués et pendant plusieurs jours, elle était sans nouvelles de ses frères et soeurs. 

Elaine, 4 mois, dort comme un ange. Pourtant ça n’a pas toujours été le cas. Née dans la violence et la guerre à Idleb en Syrie, Elaine souffre d'un cas rare d'exstrophie vésicale : une malformation complexe de la vessie se traduisant par une rupture de la fermeture de la ligne médiane de son bas ventre.

Grâce au crowdfunding organisé par AAVS et qui s’est clôturé en septembre dernier, l’hôpital de l’UOSSM à Bab Al Hawa, Syrie du nord, a pu acquérir un véhicule pour la collecte et le transport du sang et l’équiper selon les normes de sécurité avec caissons de réfrigération et couveuses. Le crowdfunding avait rapporté 11355€. Cette somme qui allait au-delà de nos objectifs a permis d’acheter du matériel supplémentaire et d’équiper un deuxième véhicule. Ce dernier véhicule a été offert par AAVS sur ses fonds propres.

A quelques kilomètres de notre hôpital chirurgical de Bab Al Hawa, AAVS a créé un hôpital de soins de suite à Sarmada. Ouvert depuis février 2014, il doit accueillir les patients pour les soins post opératoires et la rééducation et a pour but de désengorger Bab Al Hawa. Logé dans une ancienne école réhabilitée, il a 6 chambres avec une capacité de 24 lits, une salle de Kiné équipée grâce à nos convois de matériel médical. Le personnel se compose de 21 personnes: un médecin généraliste, deux kinésithérapeutes, trois infirmiers, du personnel administratif et de gestion courante, cuisiniers, gardes, etc.

Deux missiles se sont abattus samedi 7/6/2014 à 13h (heure de Paris) sur le poste frontière de Bab Al Hawa causant des dégâts importants à l’hôpital de l’UOSSM qui le juxtapose – notamment aux services de maintenance ainsi qu’aux chambres – le rendant non-opérationnel. On déplore quelques victimes par éclats d’obus. Tous les malades ont dû être évacués vers des centres de soins proches en Syrie ou en Turquie. Le poste frontière étant régulièrement bombardé, ce n’est pas la première fois que notre hôpital proche de la frontière subit ces bombardements. Mais il est fort possible que l’hôpital ait été visé directement comme c’est régulièrement le cas depuis trois ans dans une politique systématique de destruction des structures de santé.

Selon Le Monde du 23 mai 2014, une attaque au gaz chloré aurait eu lieu la veille à Kfar Zeïta, dans la province de Hama. Ce village est tenu par les opposants au gouvernements syrien. Un photographe travaillant pour Reuters et arrivé une heure après l’attaque a confirmé la présence d’une fumée jaunâtre avec odeur de chlore. 70 personnes auraient été blessées. Le 11 avril, les opposants ont déclaré que des hélicoptères de l’armée syrienne avaient largué du gaz de mêmes caractéristiques. Ces bombardements prennent la forme de barils d’explosifs remplis de chlore à l’état gazeux (dichlore) d’aspect jaune-verdâtre et à l’odeur âcre. Ce gaz suffocant qui peut entraîner la mort après un oedème pulmonaire a été utilisé durant la première guerre mondiale sous le nom de bertholite.

Vous nous avez fait confiance en cette année 2013. En finançant nos actions d’aide médicale en Syrie, vous avez contribué à soulager la souffrance d’un peuple qui vit sous le feu constant des bombes. Petit ou grand donateur, vos dons se sont traduits en  actions efficaces sur le terrain. Cette année, ils nous ont permis de continuer à faire fonctionner notre hôpital de Bab Al Hawa en Syrie du nord ainsi que les hôpitaux clandestins où opèrent nos courageux médecins; plusieurs centres de soins pour les maladies courantes ont pu continuer à accueillir la population. Dès janvier 2014, d’autres centres de soins vont ouvrir avec l’aide de l’Union Européenne. Tant a été fait mais tant reste à faire. La tragédie continue en Syrie et notre action doit y répondre. Vous avez été à nos côtés et aujourd’hui nous avons encore besoin de vous. Sans fonds, les structures que nous avons mises en place ne pourront pas durer.