Ahmed-Ali et Marah liés par le sang dans la vie et dans la maladie
Ahmed-Ali et Marah habitent à Raqqa. Ils ont respectivement 12 ans et 1 an. Fraternité dans la guerre et dans la maladie, ils sont tous les deux atteints de thalassémie. Fort heureusement, ils avaient été diagnostiqués très tôt à la naissance. Peu connue du grand public en Europe, cette maladie, nous vous en parlons régulièrement à Mehad (Ex-UOSSM France).
Très peu prises en charge en Syrie par les organisations médicales, elles demandent un suivi de tous les instants. Une personne souffrant de thalassémie qui ne recevrait pas de transfusion sanguine meurt en un mois. Le coût des soins est de 10 000 dollars par an pour un seul patient. Seule l’aide humanitaire de Mehad (Ex-UOSSM France) permet à Ahmed-Ali et Marah de recevoir leur traitement indispensable. Ahmed-Ali et Marah n’ont pas le choix que celui de la résilience et le nôtre est celui d’être présent coûte que coûte pour leur apporter des soins réguliers essentiels à leur survie.
Bombardements en Syrie et en Ukraine, la folie meurtrière continue
Ce mois de novembre 2022 a été particulièrement meurtrier en Syrie et en Ukraine. Ces guerres miroirs continuent d’être le théâtre d’une folie meurtrière. Entre bombardements de camps de déplacés à Idleb et attaques sur une maternité à Vilniansk dans la région de Zaporijjia, l’horreur est bien présente dans cet hiver qui s’annonce dévastateur.
Read more[SAVE THE DATE ] Ce 28 novembre 2022, Mehad en première ligne sur la recherche sur la santé en Syrie au King’s college of London
Ce 28 novembre 2022, Mehad (Ex-UOSSM France) co-organise, une conférence inédite, au sein de la prestigieuse université King’s College of London sur le thème “Recherche sur la santé dans le cadre du conflit en Syrie” ("Research for Health in the Syrian Conflict").
Le conflit syrien, qui entre dans sa onzième année, reste l'une des crises humanitaires les plus dévastatrices au monde. Il a eu de graves répercussions sur la santé des syriens, qu’ils soient déplacés à l’intérieur du pays ou réfugiés.
La santé en Syrie subit à la fois les conséquences directes de la guerre (blessures et guerre et destruction des structures de santé) et les conséquences indirectes (manque d’accès aux soins, approvisionnement en médicaments). Des réponses humanitaires ont été apportées depuis 11 ans mais il reste important de tirer des leçons sur les réalités du terrain. La recherche joue un rôle clé dans les axes d’amélioration de l’aide sanitaire et humanitaire aux populations.
Le consortium du programme composé de R4HSSS (Research for Health System Strengthening in northern Syria), du Centre de recherche sur les conflits et la santé du King's College de Londres, Mehad (ex-UOSSM France), la Syria Research Group (SyRG), la Syria Public Health Network (SPHN) et la Health in Humanitarian Crisis Centre du LSHTM, vous invitent à participer à la 4ième conférence "Research for Health in the Syrian Conflict".
Read moreLe choléra, mortelle contagion en Syrie !
À travers le monde, c’est 1.3 à 4 millions de cas de choléra qui sont diagnostiqués chaque année. Dans les camps en Syrie, les questions de sécurité sanitaire concernant l’eau, l’hygiène et l’assainissement sont mises à rude épreuve. Quand il y a des problèmes d’eau la maladie prospère. Le nombre de cas ne cessent de croître. Mehad (Ex-UOSSM France) lance une campagne de mobilisation pour lutter contre le choléra en Syrie.
Résilience et espoir dans notre maternité de Hassaké
Dans cette ville en proie à de violents combats, sous domination de l'État islamique pendant de nombreuses années, ces habitants font figure de survivants. La maternité de l’hôpital Salam est un ilôt de résilience et d’espoir. Les pleurs des nouveaux-nés sont ici synonymes de joie. Plongée dans une maternité du nord-est de la Syrie.
À Kobané, Rohin, une vie en sursis, la dialyse, son seul moyen de survie !
Atteinte d’insuffisance rénale, Rohin vit dans la zone rurale et recluse de Kobané dans le nord-est de la Syrie, où il est difficile de se faire soigner. Pour une guérison complète et un retour à l’école, elle a besoin d’une greffe rénale en urgence. L’ouverture de notre centre de dialyse en 2020 près de chez elle fut un véritable soulagement. Rencontre avec Rohin, enfant malade en Syrie.
Octobre rose, mobilisée pour la santé des femmes en Syrie !
En ce mois spécial d’octobre rose, nos agents de santé se sont rendus auprès des femmes du camp de Barisha dans le nord-ouest de la Syrie pour les mobiliser les sensibiliser. Le cancer du sein n’a pas de limite géographique, et même en Syrie, il tue silencieusement.
Urgence choléra en Syrie
Depuis septembre 2022, le nord-est et le nord-ouest de la Syrie sont confrontés à une importante épidémie de choléra. D'abord liée à l'eau contaminée près de l'Euphrate et à la grave pénurie d'eau dans le nord de la Syrie, l'épidémie s'est maintenant propagée à travers le pays. 20 014 cas suspects ont été signalés dont 75 décès. 26% des cas sont des enfants de moins de 5 ans (OMS). Un chiffre largement sous-évalué, on le sait. Mehad (Ex-UOSSM France) est mobilisé en Syrie pour proposer un plan de réponse sanitaire à la montée de l’épidémie de choléra. Nous lancons un cri d’alarme pour éviter le pire.
L'inquiétude est grandissante
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë causée principalement par l'ingestion de bactérie (Vibrio cholerae) présentes notamment dans les eaux stagnantes. Provoquant diarrhées et vomissements, le choléra entraîne une déshydratation rapide et, sans soins rapides, peut tuer en quelques heures.
Le choléra reste une menace mondiale pour la santé publique et un indicateur d'iniquité et de manque de développement social. Les populations syriennes sont particulièrement exposées avec le contexte de guerre et de crise humanitaire depuis plus d’une décennie. La guerre a tout détruit sur son passage, le pays manque de ressources en eau potable et en assainissement. La propagation du choléra dans les pays de la région notamment au Yémen et en Irak font craindre une épidémie de grande ampleur en Syrie. En Syrie, la source d'infection est soupçonnée d'être l'eau de l'Euphrate, où certaines stations de traitement de l'eau n'ont pas été désinfectées au cours des derniers mois. De plus, une partie importante de la population de cette zone achète de l'eau à des camions-citernes privés qui se remplissent directement à partir de la rivière sans aucun processus de purification.
Notre cri d'alarme : au 21ème siècle, le choléra tue en Syrie !
“Nous ne cessons de le dire et de le répéter. La Syrie et surtout les syriens et les syriennes vivent une situation dramatique. Ce problème lié à l’eau, nous l’avions mis en exergue lors de notre enquête dans les camps de Raqqa où 70 000 personnes vivent dans une grande précarité avec une recrudescence des maladies parasitaires. L’eau bue par les populations est contaminée. Nous pouvions nous attendre à ce qu’apparaisse le choléra, les hépatites. Nous lancons un cri d’alarme. Il y a un besoin d’assainissement très important dans ces zones. L’eau de pluie est contaminée par les conditions de vies des populations indignes.
Il y a un risque que l’épidémie se répande de façon très importante et fasse très morts. Les besoins actuels sont pluriels, il y a la vaccination, les antibiotiques, les perfusions pour les patients atteints de choléra car ils sé désydrathent très rapidement. Il est nécessaire de renforcer les structures hospitalières, d’isoler les malades. Il y a une nécessité d’une très forte mobilisation et d’une coordination pour empêcher l’extension du choléra. ” Pr Raphaël Pitti, responsable formation, Mehad (Ex-UOSSM France)
> JE DONNE CONTRE LE CHOLERA <
La réponse sanitaire de Mehad (Ex-UOSSM France) : sensibiliser, former, approvisionner
Très rapidement dans le nord-est et dans le nord-ouest de la Syrie, nos équipes se sont mobilisées. Nous avons mis en place des “forces d’intervention médicales et sanitaires” en Syrie afin d’accélérer rapidement le renforcement de nos capacités de prévention, de détection précoce et de réponse rapide à l'épidémie de choléra, sur la base du plan de réponse de l'OMS concernant l'épidémie de choléra en Syrie.
- Sensibilisation : renforcer nos équipes de santé communautaire et de nos actions de sensibilisation dans les villages et les camps de déplacés afin veiller à ce que les hommes, les femmes et les enfants reçoivent des informations sur la façon de se protéger contre le choléra. Pour éviter la propagation de l’épidémie, le meilleur traitement est la prévention.
Notre besoin : soutenir les agents de santé pour sensibiliser un nombre de croissant de populations afin de reculer les risques de propagation. Nous avons d’ores et déjà orienté nos équipes mobiles en santé communautaire et dans les cliniques mobiles vers une sensibilisation autour de l’épidémie de Choléra.
Avec 200 euros soit 132 euros après déduction fiscale, vous permettez à une équipe médicale de 3 personnes de sillonner durant une journée les lieux les plus reculés en Syrie pour soigner les populations les plus démunies n’ayant pas de centre de santé à proximité.
- Former nos équipes médicales des pôles de centre de santé primaire pour une meilleur prise des cas suspects. Les pôles de santé primaire sont le premier lieu d’accueil des patients. Ce sont les infirmiers, les médecins généralistes qui reçoivent les patients et doivent trier, orienter les patients. Il est impératif qu’ils soient formés à une prise en charge spécifique de ces maladies épidémiques.
Notre besoin : déployer un plan de formation des soignants, aux avants-postes de la médecine primaire.
Avec 60 euros, soit 20 euros après déduction fiscale, vous permettez à un soignant de monter en compétences pour une meilleure prise en charge des cas suspectés de choléra.
- Approvisionner en médicaments et traitements médicaux contre le choléra. Face à l’épidémie, nos centres de santé primaire doivent disposer du matériel médical et des traitements nécessaires à la prise en charge des malades. Dans un pays en guerre comme la Syrie, avec l’inflation galopante, il est indispensable de fournir gracieusement des médicaments à nos patients qui viennent consulter dans nos centres.
Notre besoin : Apporter les médicaments et traitements nécessaires aux structures de santé et s’assurer du bon fonctionnement de la chaîne de soins.
Avec 80 euros, soit 27 euros après déduction fiscale, vous permettez aux soignant.e.s de fournir des médicaments nécessaires au traitement médical et la guérison de tous leurs patients.
> FAITES UN DON <
Partenaires et soutiens se réunissent à la mairie de Paris pour la révélation de Mehad
Le lundi 19 septembre 2022, nous avons révélé en avant-première notre nouvelle identité Mehad lors d’un évènement dans une salle mise à disposition gracieusement par la Mairie de Paris. Ce fut l’occasion de célébrer avec nos partenaires et nos soutiens, 11 ans d’actions au plus près du terrain. Retour sur notre soirée de lancement de Mehad.
Read more
Insuffisance rénale et dialyse, le quotidien d'Oum Mohamed
Oum Mohamed est une femme âgée de 46 ans. Elle vit dans la zone sinistrée de Deir-Ezzor. La présence d’un centre de dialyse à Abou Hamam où elle réside lui a permis de diagnostiquer son insuffisance rénale et de pouvoir accéder à des soins de proximité. Difficile à soigner, nécessitant un suivi rigoureux, les soignants du centre ont pu lui éviter le pire. Découvrez la story d’Oum Mohamed, soignée à Abou Hamam, dans notre centre de dialyse.