Dix ans de conflit au Yémen : Mehad forme les soignants locaux
Le 16 septembre marque les dix ans d'un conflit meurtrier et largement oublié : la guerre au Yémen. Depuis une décennie, le pays subit les ravages d'une guerre dévastatrice, qui a plongé sa population dans une crise humanitaire sans précédent. Aujourd'hui, 18,2 millions de personnes, soit un Yéménite sur deux, ont besoin d'une aide humanitaire urgente, et 17,6 millions ne parviennent pas à se nourrir correctement. Un enfant sur deux de moins de 5 ans souffre de retard de croissance.
À ces défis s'ajoutent des catastrophes naturelles, comme les inondations et une explosion des cas de choléra. L'insécurité persistante complique l'action humanitaire, avec des risques d'enlèvements et des attaques régulières. Face à cette situation, Mehad intervient pour renforcer les capacités locales, notamment à travers des programmes de formation adaptés aux besoins d'urgence.
Read moreWebinaire en direct d'Aden au Yémen
Découvrez l'enregistrement de notre webinaire qui a eu lieu le 3 septembre 2024 concernant l'ouverture de notre mission au Yémen. Ce webinaire relate nos actions dans le pays ainsi que les enjeux sécuritaires et sanitaires.
Read moreMehad et le Réseau international de Médecins du Monde appellent à une action urgente pour éviter que les coupes budgétaires n'interrompent les programmes de santé essentiels en Syrie'Idleb privés d'eau pendant l'été
Mehad et Médecins du Monde (MdM) alertent d'urgence sur le fait que les réductions de financement pour la Syrie risquent de forcer les acteurs humanitaires à choisir entre des interventions vitales et la fermeture de programmes de santé essentiels.
Read moreMehad et le réseau international de Médecins du Monde appellent à une action urgente pour éviter que les coupes budgétaires n'interrompent les programmes de santé essentiels en Syrie
Mehad et Médecins du Monde (MdM) alertent d'urgence sur le fait que les réductions de financement pour la Syrie risquent de forcer les acteurs humanitaires à choisir entre des interventions vitales et la fermeture de programmes de santé essentiels. Un nombre sans précédent de 16,7 millions de personnes en Syrie ont besoin d'aide cette année, ce qui représente plus de 75 % de la population. Les acteurs humanitaires étant souvent les seuls à fournir des soins de santé, la réduction du financement signifie que l'accès aux soins de santé sera sévèrement limité. Les interventions en matière de santé mentale et de santé sexuelle et reproductive sont particulièrement menacées.
Manque de financement
Cette année, le soutien financier promis par la communauté internationale lors de la 8e conférence de Bruxelles est nettement insuffisant, puisqu'il ne représente que 18 % du financement requis pour le plan d'intervention humanitaire en Syrie (HRP). En conséquence, les organisations humanitaires seront contraintes de suspendre leurs activités humanitaires. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), seuls 16,3 % des besoins en matière de santé décrits dans le plan d'intervention humanitaire pour la Syrie avaient été financés à la fin du premier semestre 2024. La situation reste désastreuse avec les récentes escalades, les infrastructures défaillantes et les besoins humanitaires croissants. L'OCHA a récemment estimé que près de 160 établissements de santé, dont 46 hôpitaux, seraient contraints de suspendre leurs activités si aucun financement supplémentaire n'était assuré. D'ici août 2024, jusqu'à 200 des 350 établissements de santé du nord-ouest de la Syrie seront touchés.
Impact critique sur les services de santé
Le manque de financement oblige les acteurs humanitaires à donner la priorité aux interventions vitales par rapport à d'autres programmes d'aide essentiels tels que la santé mentale et le soutien psychosocial (MHPSS) et la santé sexuelle et reproductive (SRH). Dans le nord-ouest de la Syrie, il n'y a pas d'autre prestataire de services gouvernementaux ni de capacité à prendre en charge les services de santé. La région est isolée du reste de la Syrie et dépend entièrement des organisations humanitaires pour la fourniture de soins de santé. Par conséquent, lorsqu'un établissement ferme ses portes en raison de coupes budgétaires, il n'y a pas d'organisme gouvernemental intérimaire pour maintenir les opérations, ce qui prive la communauté de services médicaux essentiels.
Une étude menée par Mehad en août 2023 sur une population de 1 537 personnes dans le nord-ouest de la Syrie a révélé des besoins élevés en matière de santé mentale et le soutien psychosocial, les idées suicidaires étant notamment élevées dans le district de Jisr-Al-Shugur (22,91 % des participants).
Dans les districts d'Afrin, Harim et Idlib, où opère l'une des équipes de Médecins du Monde, la situation sanitaire a été gravement affectée. Selon un rapport de l'OCHA mis à jour en mai 2024, plus de 100 établissements de santé, dont 32 hôpitaux, avaient déjà interrompu leurs services à la fin du mois de juin. Le Health Cluster a exprimé sa crainte quant au fait que, sans financement adéquat, jusqu'à 50 % des établissements de santé encore opérationnels dans le nord-ouest de la Syrie pourraient fermer totalement ou partiellement leurs portes d'ici décembre 2024. Le dernier rapport d'évaluation des besoins multisectoriels de MdM Türkiye a révélé que 80 % des membres de la communauté ont identifié MdM comme leur principal fournisseur de soins de santé primaires, tandis que seulement 3 % ont estimé que les autorités sanitaires locales répondaient à leurs besoins en matière de santé. Cela souligne l'importance cruciale du financement des acteurs non étatiques.
Dans le nord-est de la Syrie, une autre région où MdM est présente, de nombreux centres de santé dépendent fortement du soutien des ONG, les autorités sanitaires locales ne gérant que 37,8 % d'entre eux. Sans ce soutien, ces centres manquent souvent des ressources et du personnel nécessaires. En 2023, selon le Humanitarian Needs Overview, près d'une personne sur cinq a déclaré ne pas pouvoir accéder aux soins de santé essentiels. En outre, il existe de graves pénuries de médicaments essentiels, dont les prix ont considérablement augmenté au cours des deux dernières années. Par conséquent, une grande partie de la population n'a pas accès aux soins de santé essentiels, ce qui exacerbe le besoin urgent d'un financement accru.
Témoignages du terrain d'intervention
Le Dr Mohammad Faris, responsable médical du programme MdM Turquie, a déclaré : « MdM Turquie est le principal fournisseur de soins de santé pour la majorité de la communauté locale. Sans un financement suffisant, nous risquons d'être incapables de répondre à ces besoins, laissant de nombreuses personnes sans accès aux soins médicaux essentiels. Il est primordial que la communauté internationale reconnaisse l'urgence de la situation et apporte son soutien »
Read moreLe pouvoir de la thérapie par le miroir pour les blessés de guerre
À Mehad, nous nous engageons à fournir un soutien holistique et des traitements innovants à nos patients. Aujourd'hui, nous souhaitons mettre en lumière une thérapie transformatrice qui aide nos blessés de guerre amputés : la thérapie du miroir.
Qu'est-ce que la thérapie du miroir ?
La thérapie du miroir est une technique simple mais puissante qui aide les amputés à gérer la douleur du membre fantôme et à améliorer leur fonction motrice. En utilisant un miroir pour refléter le membre intact, le cerveau est amené à "voir" le membre manquant, ce qui peut réduire considérablement la douleur et améliorer la mobilité.
Read moreSyrie : un an après le séisme, Mehad persiste dans son engagement
Un an après le séisme dévastateur en Turquie et en Syrie, Mehad reste mobilisée pour reconstruire et soutenir les communautés affectées. En coordination avec les acteurs locaux et internationaux pour apporter une réponse immédiate, cinq centres de santé primaires dans le Nord-Ouest de la Syrie ont vu le jour, symbolisant l'engagement durable envers la reconstruction.
Les dégâts causés par cette catastrophe naturelle ont été d'une ampleur dévastatrice, affectant des milliers de vies et déplaçant des communautés entières: avec au moins 56 000 morts, 105 000 blessés, 23 millions de personnes touchées, et plus de 173 000 bâtiments détruits. Cette catastrophe naturelle est l'une des pires du XXIe siècle. En Syrie, 9 millions de personnes ont été affectées, dont 7,2 millions dans la zone Nord-Ouest.
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🔴 Appel à la solidarité : nos centres de dialyse en Syrie menacés de fermeture suite à l'arrêt d'un financement public
L'un de nos principaux financeurs publics a annoncé de manière brutale la cessation de son soutien en raison de contraintes budgétaires. Cette décision inattendue place trois de nos centres de dialyse, situés dans le nord-est de la Syrie, au bord de la fermeture.
Ces centres, situés à Abu Hamam, Tabqa et Al-Kasrah, jouent un rôle crucial en fournissant près de 12 000 séances de dialyse par an à environ 200 patients souffrant d'insuffisance rénale. La suspension de ces centres, ne serait-ce que pour un mois, signifierait la mort quasi-certaine pour environ 50 d'entre eux.
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Les conséquences dévastatrices des attaques aériennes en Ukraine
En ce début d'année 2024, Kiev et Kharkiv ont été secouées par des attaques aériennes russes, causant la perte déchirante d'au moins cinq vies et blessant 20 personnes. En ces moments difficiles, nos pensées sont avec toutes les personnes touchées et leurs proches.
Les conséquences de ces attaques aériennes laissent derrière elles un tableau de destruction et de souffrance. Les communautés touchées font face à des défis immenses alors qu'elles s'efforcent de reconstruire et de panser les plaies infligées par ces actes tragiques.
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Projet de réhabilitation en Ukraine : Mehad en première ligne
Mehad s'engage activement dans un nouveau projet en Ukraine pour atténuer les effets dévastateurs du conflit en cours, qui a laissé de nombreuses personnes avec des séquelles graves, allant de traumatismes mineurs à des amputations. Les troubles psychologiques, tels que le trouble de stress post-traumatique, l'anxiété et la dépression, ont également augmenté parmi la population touchée. Forte de son expérience préalable en Ukraine grâce à son programme de formation (mené avec le soutien du ministère des Affaires Etrangères français), Mehad adapte son intervention actuelle en fonction des besoins locaux identifiés.
Face à ces défis, le système de santé ukrainien, bien que résilient, fait face à des difficultés majeures, en particulier en matière de soins aux patients blessés de guerre. Un manque critique de physiothérapeutes est notable, avec seulement 0,68 physiothérapeute pour 10 000 habitants en Ukraine, par rapport, par exemple, à 24/10 000 en Allemagne.
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Gestion du stress : Notre formation médicale en Ukraine
Notre mission en Ukraine vise à renforcer les capacités médicales du pays dévasté par la guerre. Dans un contexte de guerre et de crise humanitaire, Mehad s'engage à soutenir les professionnels de la santé qui travaillent sans relâche pour faire face à ces circonstances exceptionnelles.
Pour répondre à ces défis, nous avons mis en place des formations essentielles à Lviv et Kharkiv, visant à fournir une expertise en médecine et secourisme de guerre. Notre objectif est clair : préparer les professionnels de la santé à intervenir efficacement en situation d'urgence.
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