Lundi 22 juillet, 8h35. Un lundi ensoleillé en Syrie. On se précipite aux étals multicolores du marché, où les odeurs se mêlent. Sur la place de la ville de Maarat Al Nouman, dans le province d'Idleb, le brouhaha s'élève. On négocie, on crie, on se fraie un chemin dans ce marché bondé. Mais soudain, tout s'arrête. Un vacarme retentissant vient du ciel. Et les bombes tombent.
Des bombardements intensifs se sont abattus sur le marché de la ville de 8h35 à 9h, sans relâche. Une fois que la poussière s'est dissipée, les survivants ont eu devant eux un paysage de ruines. Chacun d'entre eux le sait, à ce moment-là, chaque minute compte pour sauver les civils enfouis sous les décombres.
Malheureusement, beaucoup n'auront pas survécu : 37 civils ont été tués, dont la plupart sont des femmes et des enfants. Un volontaire des Casques blancs compte également parmi les victimes, alors qu'il travaillait pour venir en aide aux victimes de la première offensive. Lundi 22 juillet, 9h. Un lundi endeuillé sous le soleil de Syrie.
Un scénario qui se répète depuis le 28 avril 2019
73 personnes ont déjà été tuées et plus de 110 ont été blessées ces sept derniers jours dans le nord-ouest de la Syrie, alors que les bombardements continuent. Parmi ceux qui ont été tués figuraient deux Casques blancs, ainsi qu'un garde de l'hôpital. Les bombardements continuent de faire des ravages parmi les 3,5 millions de civils vivant dans la province d'Idleb.