Rhatona, 60 ans, vit dans le nord de la Syrie.
Comme beaucoup de syriens et syriennes, Rhatona est victime d'un maux des plus communs, mais pourtant tant oublié dans un contexte de conflit et de destruction des systèmes de santé : celui des maladies chroniques.

Rhatona souffre d'une maladie cardiovasculaire depuis maintenant 10 ans. Pour traiter correctement sa maladie et limiter son hypertension artérielle, elle doit prendre des médicaments chaque semaine, et nécessite des consultations régulières en centre de santé. Dans son village, il n'y a pas de transports, et chaque visite à l'hôpital est difficile dans son état.
Depuis que notre clinique mobile passe dans son village, Rhatona peut désormais consulter un médecin tous les mois et reçoit également les médicaments nécessaires à son traitement.

Ces dix années de guerre ont des conséquences désastreuses sur le peuple syrien. Mais ce conflit laisse également des traces indicibles, difficiles à mesurer. C'est le cas des pathologies chroniques, ces maladies qui ont tué à ce jour 3 à 4 fois plus de syriens que les bombardements.

La médecine préventive et le suivi des maladies chroniques, une action essentielle pour réduire la surmortalité en Syrie

Depuis 10 ans, la population syrienne vit sous les ruines, et dont la majeure partie vit hors de son foyer. La prise en charge médicale est quant à elle défaillante, voire inexistante. A ce jour, 60% des infrastructures médicales sont complètement détruites, et l'impact dans la gestion des pathologies chroniques est immense.

>> Le Pr Raphaël Pitti vous en dit plus sur les maladies chroniques en Syrie <<

En 10 ans, plus de 388 000 syriens ont été tués par les bombardements, dont près de 117 000 civils. Mais ces chiffres sont bien loin de la réalité et ne prennent pas en compte le nombre de décès liés à la pauvreté, à la malnutrition, ou encore à l'absence de suivi des pathologies chroniques.

Des campagnes préventives de vaccination réduites à néant, le manque d'approvisionnement en médicaments à l'intérieur de la Syrie pour traiter les maladies chroniques, sans compter la difficulté d'accès des populations déplacées rendant impossible le suivi des patients. Tous ces facteurs entraînent une surmortalité importante, et on estime à ce jour que 1,5 voire 2 millions de personnes seraient mortes du fait de l'absence de soins médicaux.

Les cliniques mobiles, une solution immédiate pour permettre de prodiguer les soins médicaux essentiels

Face au déplacement massif des populations et la destruction du système de santé syrien, les cliniques mobiles sont essentielles pour garantir l'accès aux soins des populations difficiles d'accès, et permettre à un maximum de personnes de bénéficier de traitements médicaux pour les garder en bonne santé.

A ce jour, l'UOSSM France dispose de 12 cliniques mobiles qui sillonnent tout le nord de la Syrie, et prend en charge plus de 12 000 consultations par mois. Chaque clinique fournit des consultations médicales régulières permettant de suivre les maladies des patients, des services de nutrition, des services de santé reproductive et des services de soins dentaires.

>> En savoir plus sur nos cliniques mobiles <<

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