Thalassémie, hémophilie, leucémie… L’accès aux soins pour la population syrienne victime de pathologies nécessitant des transfusions sanguines est désastreux compte tenu des systèmes de santé actuels. La banque de sang de Raqqa, soutenue par l’UOSSM France, est la seule disponible dans la région garantissant un accès aux soins gracieux.
L’importance du don du sang pour soigner de multiples pathologies
Ouvert depuis 2020, le projet hospitalier de grande envergure soutenu par l’UOSSM France présent dans le nord de la Syrie à Raqqa est composé d’un laboratoire d’examens, d’un centre de radiologie et thalassémie, ainsi que d’une banque de sang.
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Depuis ce jour, nous comptabilisons près de 1500 donneurs par mois.
Une partie des poches de sang qui ont été données est distribuée aux patients telle quelle (unité de sang total), et une autre partie est préparée en composants sanguins (globules rouges, plasma, plaquettes) avant d’être distribuée aux patients.
1 800 poches sont distribués à 1050 patients chaque mois.
Les soignants sur place mettent tout en œuvre pour sensibiliser la population sur l’importance du don du sang, pour sauver toujours plus de vies.
Fawza, laborantine à la banque de sang, nous explique en vidéo comment les unités de sang données sont collectées, analysées puis triées.
« Bonjour, je suis Fawza, laborantine à la banque de sang de Raqqa. Bienvenue ! Voici la réception du centre où nous récoltons les données. Nous demandons les informations personnelles nécessaires et la raison de son don. Lorsque le patient est prêt, nous déterminons le poids de la poche en fonction du poids et de la taille du patient. Nous avons différentes sortes de poches de sang, de petite ou grande capacité. Nous la plaçons sur un agitateur qui va continuellement mélanger le citrate contenu dans la poche avec le sang. Lorsque le temps est écoulé, nous la retirons et remplissons ce tube avec un échantillon pour l’analyser. Nous déterminons le groupe sanguin et le notons, ainsi que la date sur la poche de sang. Ensuite, nous trions les poches de sang en fonction des résultats d’analyse. Après avoir terminé le prélèvement, le sang est trié.
Ensuite, nous les amenons au laboratoire pour l’analyse. Dans ce frigo, nous rangeons le sang prélevé qui n’est pas encore analysé. Quand les analyses sont terminées, nous prenons les prélèvements endommagés, et ceux positifs au VIH sont classés dans un frigo à part. Nous prenons les prélèvements sanguins sains et les rangeons selon leur groupe sanguin et leur rhésus (antigène dans les globules rouges entrant dans la détermination du groupe sanguin). Une fois que le processus d’analyse en laboratoire est totalement terminé, nous préparons les poches de sang saines et les trions dans des réfrigérateurs spécifiques. Nous avons un réfrigérateur spécial pour le plasma, que nous plaçons ensuite dans un nouvel incubateur. Et nous plaçons les plaquettes ici, dans un deuxième frigo. »