Dr Jubran, médecin réfugié, engagé contre le COVID-19 en France

20 juin 2020

En cette Journée mondiale des réfugiés, aux côtés de l’UOSSM, je souhaite célébrer ces médecins syriens, qui ont connu la guerre dans leur pays et ont trouvé refuge en France, où ils ont été en première ligne pour combattre le COVID-19. C’est le cas du Dr Jubran Durbas, membre actif de l’UOSSM. D’Alep à Thionville, retrouvez le parcours du Dr Jubran Durbas, réfugié syrien, chirurgien cardio-vasculaire, médecin de l’UOSSM.

Le Pr Raphaël Pitti a rencontré Jubran en 2013 alors qu’il travaillait dans les hôpitaux de fortune de la province d’Idleb. Désemparé face au flux constant des malades, il a choisi de venir assister à l’une de nos formations à la médecine de guerre. Trois ans plus tard, nous avons aidé Jubran à s’installer en France, à Thionville, où il exerce à présent en tant que chirurgien cardio-vasculaire. 

En Syrie, Jubran a vécu le chaos, les services débordés, le tri aux urgences alors que les ambulances défilent sans discontinuer. Au plus fort de la crise du COVID-19 en France, son sang-froid, son expérience ont été essentiels. Ces compétences en médecine de guerre ont représenté un précieux atout, ici, mais aussi en Syrie auprès de ses collègues restés sur le terrain. À distance, il a aidé les hôpitaux syriens à s’organiser : 

« Je suis très impliqué dans la crise du COVID-19 en France, mais ce n’est pas pour autant que j’oublie mon pays d’origine. J’ai fait traduire tous les protocoles, que j’ai envoyé en Syrie, à Idleb. Sur cette base, nous avons essayé de construire un protocole compatible avec notre situation, car les mesures prises en France, ne peuvent pas toujours s’appliquer en Syrie. Nous avons moins de masques, très peu d’oxygène, il y a 95 respirateurs dans toute la région, tous occupés à 100%, et il y 600 médecins seulement pour 4 millions d’habitants. » – Jubran 
La famille de Jubran vit encore en Syrie, dans un camp où les tentes s’entassent les unes sur les autres. La peur du COVID s’éloigne, mais la situation reste terrible. En cette Journée mondiale des réfugiés, nous faisons appel à votre solidarité, afin d’assurer le respect des droits et la dignité des personnes qui sont contraintes de fuir leur foyer, comme Jubran et sa famille.
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