Encore deux nourrissons décédés à la Ghouta, les ravages du siège continuent

14 novembre 2017

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La situation médicale dans la Ghouta se détériore rapidement et deux autres enfants sont morts la semaine dernière des causes du manque de médicaments et de la malnutrition. Maram, une fillette d’un an, est morte d’une insuffisance rénale qui n’a pas pu être soignée faute de médicaments. Un autre bébé, Mutasam, est quant à lui mort de malnutrition. Au total, cinq nourrissons sont décédés ces dernières semaines, soit de malnutrition, soit d’un accès insuffisant aux soins médicaux et aux médicaments. (En savoir plus : AU CŒUR DE L’ENFER À GHOUTA : LES ENFANTS, PREMIÈRES VICTIMES DU SIÈGE QUI ISOLE LA VILLE DEPUIS 2013 14/10)

Compliquant encore la situation, la Ghouta a subi de violents bombardements la semaine dernière. Le 10 novembre, une ambulance a été attaquée alors qu’elle portait secours à des civils blessés, faisant suite à l’attaque, le 8 novembre, de trois installations médicales à la Ghouta : 
  • L’hôpital Dar Ashifaa à Hamouriya a été endommagé mais reste partiellement opérationnel. Une nurserie qui se trouvait à côté de l’hôpital a été touchée et complètement détruite.
  • Le cabinet médical de Harasta a été partiellement endommagé.
  • Une clinique de physiothérapie privée à Sakba a été complètement détruite.
Alors que l’hiver approche, la situation dans la Ghouta assiégée empire de jour en jour. De nombreuses personnes sont victimes de la malnutrition. Et quand ce n’est pas la malnutrition qui sévit, c’est le manque de médicaments. 560 patients souffrent de maladies chroniques et n’ont pas accès aux médicaments nécessaires, parce qu’en rupture de stock et que les voies de ravitaillement ont été détruites.
Il y a une pénurie de vaccins, en particulier pour la tuberculose et la rougeole, maladies extrêmement contagieuses. 32 patients ne reçoivent pas de traitement de dialyse adéquat et 156 autres ne peuvent pas suivre leur chimiothérapie. Les décès qui pourraient normalement être évités sont en hausse croissante en raison d’une pénurie de soins postopératoires.
 
Ziad Alissa, président de l’UOSSM France, alerte : « La situation dans Ghouta est inimaginable, des enfants meurent de faim en toute ignorance. Nous demandons à la communauté internationale de permettre aux organisations humanitaires d’accéder immédiatement à cette zone avant qu’il ne soit trop tard. »

Vous souhaitez agir ? Soutenez les actions médicales de l’UOSSM en #Syrie et agissez pour les enfants souffrant de malnutrition, véritable fléau dans le pays, en participant à notre premier grand dîner de gala caritatif : gala.uossm.fr

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