ILS ONT ASSASSINE UN MEDECIN

19 décembre 2013

Le Dr Abbas KHAN, 32 ans

Il s’appelait Abbas KHAN. Il avait 32 ans. C’était un chirurgien orthopédique expérimenté qui exerçait au sud de Londres. Il avait pris un congé sabbatique de son hôpital Saint Helier University Hospital et s’était rendu à Alep en Syrie du nord. La ville était déjà dévastée par les combats et surtout les bombardements de l’armée régulière. Comme beaucoup de médecins syriens de la diaspora, il venait apporter son aide et mettre ses compétences de médecin et chirurgien au service des blessés de cette terrible guerre. Le 22 novembre 2012, il était arrêté par les soldats à un checkpoint.

Détenu dans une des sinistres prisons du régime, il était régulièrement battu et torturé par ses geôliers. Toute communication était interdite avec le monde extérieur. Sa mère a dû attendre 9 mois l’autorisation de lui rendre visite. La Syrian British  Medical Society et la British islamic Medical Association qui nous ont informé le 17 décembre 2013 de la disparition de leur collègue demande instamment au gouvernement britannique de faire pression sur le gouvernement syrien pour qu’il remette sans tarder le corps du médecin à sa famille en Grande-Bretagne.

Les deux associations rappellent: “la mort tragique du Dr KHAN démontre avec force la brutalité du régime syrien qui a de manière constante manifesté un mépris pour les lois et conventions internationales.  De nombreux rapports et reportages internationaux ont montré comment les structures de soin et leur personnels ont été délibérément et de manière continuelle visés par le régime syrien, en violation  de ces lois et conventions, une pratique qui a perduré grâce à l’indifférence de la communauté internationale.

La Syrian British  Medical Society et la British islamic Medical Association presse à cette occasion le gouvernement britannique, la communauté internationale et les organisations internationales de secours médical de condamner de la manière la plus ferme possible le harcèlement permanent, l’intimidation, la torture et le meurtre d’équipes médicales œuvrant sur le terrain pour porter secours aux blessés.”

AAVS se joint à cet appel.

Voir aussi:
http://www.ouest-france.fr/syrie-un-medecin-britannique-mort-en-detention-selon-ses-proches-1796213

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