La menace de la COVID plane sur le Yémen dévasté

14 septembre 2020

Dr Ahmed Dbeis - visite terrain

Alors que la COVID-19 menace de se propager à grande vitesse au Yémen, l’UOSSM a décidé d’accélérer son action dans le pays, ravagé par la plus grande crise humanitaire au monde, selon l’ONU. L’émergence de la COVID-19 serait une véritable catastrophe dans ce pays, où 14 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et où les maladies infectieuses font déjà des ravages. Les cinq années de conflit ont conduit à la destruction généralisée des établissements de santé, et des systèmes d’assainissement. 23 0000 personnes sont décédées, principalement à cause du manque d’eau potable, de nourriture et de services de santé.

 

Apparition du COVID-19 au Yémen : un impact dévastateur sur la vie de millions de personnes  

 

La moitié des établissements de santé ne sont plus fonctionnels. Le pays tout entier ne compte que 380 ventilateurs et 710 lits de soins intensifs pour une population d’environ 30 millions d’habitants. Il y a également une grave pénurie d’oxygène. À Aden, une des plus grandes villes du pays, il n’y a que 60 lits d’hôpitaux dédiés au COVID-19 et 18 ventilateurs – qui sont tous déjà utilisés en permanence. Sana, la capitale du pays, ne dispose que de 15 lits, déjà tous occupés.

C’est pourquoi l’UOSSM organise dès à présent l’achat de matériel de protection contre la COVID et la formation du personnel soignant à travers MIDMAR, notre organisation partenaire. Sur le long terme, l’UOSSM souhaite ouvrir deux centres de soins intensifs à Sana et Aden. Ils permettraient d’offrir un soutien vital à celles et ceux qui en ont le plus besoin. Chaque centre de soins intensifs comprendra 20 lits et tout l’équipement médical requis.

L’UOSSM au Yémen : partage de notre expertise terrain

 

En juillet 2019, l’UOSSM souhaitait venir en aide au Yémen en ouvrant un nouveau bureau à Aden. Après plusieurs visites sur le terrain et concertations entre des représentants du ministère de la Santé du Yémen, des acteurs humanitaires, des agences gouvernementales, le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ce nouveau bureau a été créé afin de permettre l’élaboration d’une réponse humanitaire basée sur les priorités en matière de besoins médicaux.

 

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