Hisham, 13 ans, originaire de la campagne de Hama, réside dorénavant avec sa famille dans un camp de déplacés internes dans le nord-ouest de la Syrie, dans la région d’Idleb. Une chute dramatique a emporté son beau sourire et sa confiance en lui. Il a souffert tant psychologiquement que physiquement du dommage sur ces dents. Désespérée, sa famille s’est rendue dans notre clinique dentaire du centre de Maarat Mesrin pour trouver une solution. Le Dr Ayman Amin était en charge de son suivi tout au long de son traitement.
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Son objectif ? Soulager Hisham de ces douleurs constantes grâce au traitement endodontique. L’endodontie est une spécialité de chirurgie dentaire, utilisée pour les cas complexes, qui vise ici à réduire l’inflammation de la pulpe de sa dent provoquée lors de sa chute. Une fois le traitement réalisé avec succès, le Dr Ayman a restauré les dents endommagées. Désormais, Hisham sourit à pleines dents, sans honte et sans douleur.
Manque d’accès aux soins dans les camps en Syrie
Une vie d’une précarité et d’une insalubrité extrême, loin de chez soi, telles sont les conditions de vies des 6,7 millions de déplacés internes en Syrie.
Communément appelés les IDP, « Internally Displaced People » dans le jargon international, les réfugiés internes sont considérés comme les personnes les plus vulnérables au monde selon le haut commissariat aux réfugiés des Nations Unis (UNHCR). Contrairement aux réfugiés, les personnes déplacées n’ont pas franchi de frontières internationales pour trouver un nouveau refuge, et sont restées dans leur propre pays. Les principales raisons ? L’espoir d’une amélioration de la situation en Syrie pour retrouver leurs villages, le manque d’argent et le danger évident d’un potentiel déplacement supplémentaire, sans aucune garantie d’amélioration de leurs conditions de vies.
Selon l’observatoire international des déplacements internes, sur les 3 millions de personnes vivants dans la région d’Idleb dans le nord-ouest de la Syrie, plus de 40% d’entre elles sont des déplacées de guerre. Dans ces habitats de fortune, les conditions de vies y sont désastreuses, l’accès aux soins essentiels limité et les droits fondamentaux purement bafoués.
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Pour l’UOSSM France, la santé communautaire et les cliniques mobiles sont aujourd’hui les réponses humanitaires les plus appropriées pour apporter un accès aux soins dignes à ces personnes déplacées, victimes de la guerre.
L’importance est portée sur les structures médicales de proximité comme les centres de santé primaire et les cliniques mobiles des organisations humanitaires locales et internationales qui peuvent se rendre dans les camps les plus reculés.
En 2020, 17 cliniques mobiles de l’UOSSM France sillonnaient le nord de la Syrie pour apporter soins médicaux aux populations vivant dans des zones reculées ou des camps de réfugiés et des séances de sensibilisation et d’information à plus de 290 000 syriens.