Dans cette ville en proie à de violents combats, sous domination de l’État islamique pendant de nombreuses années, ces habitants font figure de survivants. La maternité de l’hôpital Salam est un ilôt de résilience et d’espoir. Les pleurs des nouveaux-nés sont ici synonymes de joie. Plongée dans une maternité du nord-est de la Syrie.
L’hôpital Salam, poumon de la ville de Hassaké
Depuis 2020, dans le nord-est de la Syrie, à 50 kilomètres de la ville de Hassaké se trouve l’hôpital Salam soutenu par notre ONG Mehad (Ex-UOSSM France). Il est l’organe essentiel dans cette région touchée de plein fouet par la guerre et l’Etat islamique. Grâce à lui, des consultations de pédiatrie, de gynécologie et de nutrition sont réalisées quotidiennement. Un laboratoire et une pharmacie, en annexe, permettent l’obtention des analyses et la distribution des médicaments aux patients.
Vecteur d’espoir, l’hôpital Salam effectue 5000 consultations et 100 interventions chirurgicales par mois. C’est ici que se rendent les femmes enceintes et les jeunes mamans pour des consultations et des suivis post-accouchement. En effet, l’hôpital prodigue aux patientes des consultations gynécologiques, un suivi de fin de grossesse, la planification de l’accouchement et, si nécessaire, une chambre d’intervention chirurgicale. Il est aussi équipé de trois couveuses pour accueillir les nouveaux nés prématurés.
Tous les mois, dans un contexte de fragilité dans lequel évoluent les populations syriennes, l’hôpital voit naître, par voie naturelle, environ 90 nourrissons. Ces belles nouvelles offrent de l’optimisme aux soignants et aux familles.
Parallèlement, les soignants de l’hôpital Salam sont formés pour traiter l’ictère, appelé couramment jaunisse, qui est une coloration jaune de la peau et du blanc des yeux nouveaux-nés. Il se développe 2 à 3 jours après la naissance. L’ictère est causé par l’augmentation de la concentration sanguine de la bilirubine. Mais parfois, il peut cacher une infection grave à cause d’une incompatibilité entre le sang de la mère et de l’enfant ou bien par la destruction significative des globules rouges. La jaunisse est soignée grâce à la photothérapie ou l’exsanguino transfusion qui consiste à remplacer une grande partie du sang d’un individu.
Ces soins et cet accompagnement au cas par cas, sont primordiaux pour les jeunes parents et leurs nourrissons. Parce que la santé en temps de guerre, ce sont aussi des naissances et un suivi obstétrique, la maternité de l’hôpital Salam est un pivot de l’offre de soins de la ville.
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