Un jour, Zaid deviendra docteur

15 avril 2022

Aujourd’hui, nous vous partageons le témoignage poignant du petit Zaid, une histoire tristement commune à la jeunesse syrienne, celle d’une enfance volée par une décennie de guerre. Pourtant, comme beaucoup d’enfants de son âge, Zaid fait preuve d’une résilience inouïe et nous a tous émus pour son rêve d’enfant.

Un jour, Zaid sera docteur.

Zaid vit avec sa famille depuis 1 an dans l’un des nombreux camps de déplacés du nord-est syrien. Ensemble, ils n’ont eu d’autre choix que de fuir leur foyer à cause des bombardements continus et de l’impossibilité de la famille pour subvenir aux besoins les plus vitaux de leurs enfants.

Les conditions de vie dans le camp sont d’une insalubrité extrême et aucun service de santé n’est accessible pour les populations civiles.

Zaid et sa petite sœur n’ont pas accès à l’école. Les médecins de l’UOSSM France l’ont rencontré dans le cadre du projet d’étude sur la santé infantile dans les camps les plus défavorisés autour de Raqqa. Le verdict tombe, Zaid a une déficience de la vue de 6/10 et les lunettes qu’ils portent actuellement ne suffiront pas pour éviter que la situation se dégrade.

>> En savoir + sur l’étude ambitieuse sur la santé infantile dans les camps de Raqqa <<

Le père de Zaid souhaite faire passer un message au monde entier :

« J’espère que l’avenir de mes enfants sera meilleur. Nos enfants ont besoin d’aller à l’école, de suivi médical et d’hôpitaux. Il souhaite devenir médecin. J’espère qu’un jour, son souhait se réalisera. »

 

Cliniques mobiles : une solution efficace pour l’accès aux soins des enfants dans les camps

Après 11 ans de guerre en Syrie, la situation sur le plan sanitaire n’a jamais été aussi catastrophique. Selon le dernier rapport de l’ONU, 14,6 millions de syrien.nes ont besoin d’une assistance humanitaire. Ce chiffre alarmant est en constante augmentation, un record jamais atteint. La pénurie de médicaments et la difficulté d’accès des populations vivant dans les camps de déplacés internes sont des freins supplémentaires pour maintenir un système de santé défaillant. Les populations civiles n’en sont que plus démunis et vulnérables. 

Depuis le début du conflit, de nombreuses vagues de déplacements massives ont contraint plus de 6,5 millions de syrien.nes à fuir leur foyer et se réfugier dans les camps de déplacés. En 2021, 62 camps ont été recensés dans la région de Raqqa. Les familles déplacées emportent avec elles leurs blessures physiques et psychologiques. Au-delà des blessures et des traumatismes de guerre, la santé du quotidien devient une urgence vitale pour les populations qui ne trouvent plus de lieux à proximité pour accéder à des soins médicaux fondamentaux.

La réponse médicale et humanitaire la plus appropriée face à ce scénario catastrophe est la mise en place EN URGENCE de cliniques mobiles.

Pour l’UOSSM France, une clinique mobile c’est : 

1- Une équipe d’au moins 3 soignants : un ou une  médecin généraliste, un ou une infirmière et un ou une sage-femme 
2- Une moyenne de 2 000 consultations par mois
3 – 99% des bénéficiaires sont des déplacés internes
4 – 70% des bénéficiaires sont des femmes et des enfants de – de 5 ans 

 

Les cliniques mobiles se déclinent en cliniques spécialisées qui permettent d’apporter des soins plus ciblés : soins dentaires, santé mentale, protection des personnes vulnérables. 

Médecine générale : 

  • Prise en charge intégrée des maladies de l’enfance
  • Prise en charge des maladies chroniques

Protection

  • Soutien psychologique et santé mentale
  • Lutte contre les violences liées au genre  

Malnutrition

  • Sensibilisation, dépistage et prise en charge des enfants malnutris par la distribution de nutriments alimentaires

Santé reproductive 

  • Planification familiale 
  • Soins prénatals et postnatals

>> En savoir + sur nos cliniques mobiles en Syrie <<

En 2021, 15 cliniques mobiles sont opérationnelles sur l’ensemble du territoire syrien, et prennent en charge une moyenne de 30 000 consultations par mois.

 

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